RDC: Après des insultes avérées contre les journalistes, l’UNPC étrangle le ministre Thambwe Mwamba avec 6 mois d’embargo


Une sanction qui fait parler de lui, un embargo de 6 mois émanant de l’Union de la presse du Congo, -UNPC- contre le ministre RD-congolais Alexis Thambwe Mwamba. Il était plus que temps, après le manque de considération criant, dont fait preuve les hommes politiques, surtout ceux occupant des postes influents dans les institutions du pays.
Lequel manque de considération prend de plus en plus des allures inquiétantes comme corroborées par le représentant du gouvernement, le Ministre de la justice et garde de sceau à l’endroit du 4ème pouvoir de la République, à savoir la presse, celle-là même qui a le rôle d’informer la population de tout ce qui se passe dans son environnement proche ou lointain.
Connaissant le rôle de cette dernière (elle adoucit, sécurise, détend, etc. ceux qui sont passaient à l’école du journalisme en savent quelque chose).

Thambwe Mwamba.

En effet, le lundi 16 juillet 2018 lors de la tripartite CNSA-CENI-Gouvernement, Alexis Thambwe Mwamba, le Ministre ayant la justice dans ses attributions, aurait, dans son intervention, pris l’audace de qualifier les journalistes de «minables, misérables, des personnes qui écrivent nimporte quoi pour peu d’argent, 1.000 ou 1.500 dollars américains de Moïse Katumbi et continuent à lui accorder la parole».
Une atteinte profonde à l’endroit du professionnel de médias. Par minable, l’on entend ce qui est usé par la misère, par le chagrin, ce qui est faible, petit, pitoyable et par misérable, l’on entend ce qui inspire de la pitié mêlée de mépris ou d’indignation, ce qui est sans valeur.
Ce qui nest nullement le cas de ces personnes pratiquant ce métier noble. Des accusations gratuites de ce membre du gouvernement qui va jusquà oublier que dans d’autres cieux, la presse est subventionnée par l’état. Étonnant que celui qui devait faire respecter la justice tombe dans le filet judiciaire avec pareille allégation.

« Ce sont des accusations gratuites, également une atteinte à la personnalité L’injure publique est une infraction réprimandée par le code pénale. », a lâché un juriste consulte qui se voyait terriblement indigné.
Face à ces propos outrageux, union nationale de la presse du congo- UNPC, réservant une copie à la présidence de la république, au ministre de la communication et au conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, avait demandé au Ministre de retirer ces propos avec un délai de 48 heures. Ne voyant aucune volonté de ce dernier, le président de lUNPC, intervenant sur les ondes de Top Congo fm le jeudi 19 juillet dernier, avait annoncé que si ce délai expire, l’UNPC va siéger en plénière pour établir des sanctions.
Et ne remarquant aucune volonté de la part de cet homme politique, la corporation des journalistes, considérant « ces propos dinacceptables et dindignes d’un homme d’État qui, de par son passé, na aucune leçon de moralité à donner aux journalistes», s’est réuni ce vendredi 20 juillet 2018 a décidé, à dater de ce mardi 24 juillet, d’infliger un embargo de six mois contre le ministre de la justice, Alexis Thambwe Mwamba, pour ses propos injurieux envers les journalistes.
L’UNPC a également décidé de porter plainte contre le ministre de la justice et garde de sceau. Il est aussi prévu un sit-in devant la primature pour exprimer la colère des professionnels des medias.
Ces mesures qui paraissent drastiques, sont prises après le manque de volonté du ministre de vouloir fumer le calumet de la paix en présentant ses excuses à ces gens qui se donnent la paix daccompagner la bonne marche des choses en sacrifiant leur bonheur.
Cette réaction n’a pas seulement dérangé les journalistes, respectés par tous, sous dautres cieux. Abdoul Aziz Thioye, le Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de lHomme qualifié ces propos d’Alexis Thambwe Mwamba, le Ministre de la Justice de ce pays qui se veut démocratique, à lendroit des journalistes congolais d’atteinte à la dignité de ces derniers.
« Effectivement, oui nous avons tous suivi les déclarations du Ministre de la Justice hier. Cest vrai que ses propos sont regrettables. Je pense que cest une atteinte à la dignité des journalistes et également des détenus qui ont été mentionnés dans des termes très peu élogieux. Je crois que cest regrettable, je ne peux pas aller plus loin que cela. Je compte rencontrer le Ministre de la Justice pour discuter de quelques détails avec lui.
Donc, vous comprendrez que je ne puisse faire davantage de commentaires là-dessus », a laissé entendre Abdoul Aziz qui répondait à la question d’un confrère journaliste le mercredi 18 juillet 2018 lors de la conférence hebdomadaire de la mission des nations unies pour la stabilisation au Congo MONUSCO-.
Blaise PUALA et René KANZUKU

Laisser un commentaire