12ᵉ conférence des gouverneurs : Félix Tshisekedi appelle à faire de la santé un droit et non un privilège réservé à quelques uns

Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi lors de son discours inaugural à la 12ème conférence des gouverneurs

À Kolwezi, le 10 juin 2025, à l’occasion de l’ouverture de la 12ᵉ Conférence des gouverneurs, le président Félix Tshisekedi a lancé un vibrant appel à transformer le système de santé de la RDC en véritable pilier de cohésion sociale et de développement durable.

Patrick Muyaya Katembwe (au centre) lors de l’ouverture de la 12ème Conférence des gouverneurs à Kolwezi au Lualaba

« Il est temps que la santé cesse d’être perçue comme un privilège réservé à quelques-uns« , a-t-il lancé, affirmant que chaque Congolais doit pouvoir accéder à des soins dignes, quel que soit son lieu de résidence ou son origine sociale. Cette position s’inscrit dans un contexte national marqué par de fortes inégalités territoriales en matière de couverture sanitaire.

« Nous devons investir dans la modernisation de nos hôpitaux », a-t-il insisté, exhortant les gouverneurs à passer de la parole aux actes. L’urgence, selon lui, est de finaliser la réforme hospitalière et d’ouvrir le secteur à des partenariats public‑privé, afin de renforcer l’offre sanitaire dans toutes les provinces.

Le chef de l’État a rappelé que la Couverture Santé Universelle (CSU) doit devenir « un outil structurant pour améliorer la cohésion sociale, garantir la stabilité politique et diminuer les inégalités territoriales. Il en a brossé le rôle essentiel en zones de conflit :

« La couverture santé universelle devient aussi un acte de résistance sociale dans les zones affectées, où les structures de santé sont détruites et les médicaments se font rares », a-t-il souligné. « La reconstruction par la dignité et la solidarité constitue une réponse à la guerre elle-même », insiste le Chef de l’Etat.

Félix Tshisekedi a désigné les gouverneurs comme « les artisans directs de la CSU », en les encourageant à intégrer la santé dans tous les aspects de leur politique publique, à mobiliser efficacement les ressources locales et à garantir l’équité d’accès aux soins. Il a également souligné l’importance de faire de la vaccination, de la nutrition et de la médecine communautaire des priorités locales.

Ce discours marque une nouvelle ère pour la santé en RDC : plus inclusive, plus résiliente et ancrée dans la solidarité. Il impose un défi majeur aux autorités provinciales : transformer ces orientations en actions concrètes, durables et équitables.

Christiane EKAMBO

Laisser un commentaire