Les activités économiques ont tourné au ralenti aux heures d’avant-midi de ce lundi 16 août 2021 au centre commercial de Butembo (Nord-Kivu). Situation consécutive à « l’appel à des journées sans activités » suite à la persistance de l’insécurité en dépit de l’instauration de la période de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri depuis mai dernier.
Des boutiques, magasins, galeries et autres commerces étaient fermés pour la plupart jusqu’à 10heures 30 au centre commercial. Seule la circulation des engins roulants était intense sur les routes menant vers le centre-ville.
Ce n’est qu’aux environs de 11 heures locales que les opérateurs économiques ont, par contrainte, commencé à rouvrir leurs commerces. Le Maire policier et son comité urbain de sécurité sillonnaient les différentes galeries et les avenues pour la cause.
« Oui, les autorités sécuritaires nous obligent d’ouvrir nos boutiques, mais il s’avère que nous sommes fatigués avec la persistance de l’insécurité. La fois passée, les assaillants ont brûlé les voitures de nos voisins. Nous voulons la paix », a lancé un chauffeur rencontré devant la porte de leur agence de transport fermée.
Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a appelé la population à observer deux journées ville morte ce lundi et le mardi. Une action initiée pour décrier la dégradation de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri pendant ces trois mois de la période de l’état de siège.
Pour la première journée, aucune manifestation de rue n’a été rapportée sur l’ensemble de la ville, a renseigné le commissaire supérieur Polo Ngoma, commandant urbain de la police locale. Il encourage tous les jeunes à soutenir les militaires FARDC déterminés à endiguer ce fléau sécuritaire.
« Tout le monde vit dans l’inquiétude suite aux attaques de l’ennemi, nos éléments sont sur le terrain pour combattre ces rebelles. Ces jeunes gens ne doivent pas créer le désordre dans la ville », a lancé le commandant unrain de la PNC.
Du côté de la Lucha, l’on annonce d’autres manifestations de divers genres pour solliciter du gouvernent central la levée de ce régime exceptionnel dans les deux provinces secouées par des violences armées.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu
