Ituri : 7 civils dont un pasteur tués par des combattants de l’ADF à Mambelenga

Des tueries des civils se poursuivent dans la province de l’Ituri (RDC) malgré des opérations militaires en cours visant des groupes armés. Mercredi 15 juin, une attaque sanglante attribuée aux rebelles ougandais de l’ADF a été signalée dans le village de Mambelenga Marché, territoire d’Irumu (Ituri).

Ce jeudi, le bilan est passé de 2 à 7 civils tués. Des chiffres communiqués par le coordonnateur de l’ONG-DH Convention pour le Respect des droits de l’homme (CRDH).

« Parmi les morts figurent deux femmes et 5 hommes dont un un pasteur de l’église de la CBCA de la place », relate Christophe Munyanderu.

Outre ce dégât humain, « 30 maisons ont été réduites en cendre », témoigne cet activiste des droits de l’homme. Suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Beni-Ituri, Christophe Munyanderu souhaite la suspension de la coopération militaire entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise, car, martèle-t-il, les résultats de la mutualisation de force sont nuls ».

« Tout ce qui se passe sur le terrain, ces militaires ougandais ont une autre mission et ne font pas la traque des ADF ».

A lui d’expliquer : « Dès le début, ils ont travaillé durs dans le Kamango, Boga, Tchabi pour chasser les ADF dans les profondeurs du pays pour protéger leurs frontières car ils ont trouvé qu’ils seront aussi menacés et ils les ont chassés dans les forêts où ils veulent exploiter frauduleusement nos minerais et sacrifier le peuple congolais ».

Il sollicite du gouvernement congolais de plutôt allouer davantage des moyens en faveur des forces congolaises déterminées également d’endiguer ce fléau sécuritaire.

« Les soldats doivent être dotés d’une logistique, la ration, des médicaments et l’augmentation de leurs primes de risques au lieu de gaspiller beaucoup d’argent pour ces étrangers qui sont là pour leurs propres intérêts », lance-t-il.

Du côté de journaldesnations.net, nous attendons aussi le son de cloche de l’armée congolaise à ce propos.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net