La Russie, l’un des membres du conseil de sécurité de l’ONU se dit, une fois de plus, préoccupé de la situation sécuritaire toujours préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Déclaration faite jeudi 20 avril par son Ambassadeur accrédité en RDC au terme d’un tête-à-tête avec le Vice-premier Ministre de la défense nationale, Jean-Pierre Bemba à Kinshasa.
« Tout d’abord, on a parlé de la situation à l’est de la RDC…qui reste très tendue et surtout de l’activisme des groupes », a fait savoir M. Alexey Sentebov.
Au sortir des échanges, le diplomate russe Alexey a promis l’aide de son pays pour appuyer la traque des milices responsables de plusieurs exactions à l’égard des populations civiles, comme c’était le cas il y a un an.
« Il y a un an, la Russie avait octroyé une aide très importante à la RDC, il s’agissait d’un lot très important d’armes et munitions qui est utilisé par les FARDC dans l’Est, surtout dans les combats contre les groupes armés », a-t-il rappelé.
Et de poursuivre : « nous sommes vraiment très intéressés de la cessation d’activités de tous les groupes dans l’Est de la RDC, et pour que la paix puisse être rétablie et surtout pour que la souveraineté de la RDC, puisse être primordiale dans cette partie du pays ».
Selon le rapport produit par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA RDC) en collaboration avec les partenaires humanitaires, 1,1 millions de personnes déplacées ont été recensées dans le Nord-Kivu depuis mars 2022. Une situation accentuée par la reprise des exactions de la rébellion du M23 parrainée par l’armée rwandaise dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Les dizaines de milliers de déplacés parmi lesquels des enfants vivent dans des vastes camps aménagés au Nord comme à l’Ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Sur place, les déplacés sont confrontés à des épidémies ; notamment le choléra, d’après Médecins sans Frontières dans ses multiples rapports.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net