Le monde célèbre ce mardi 14 novembre 2023 la journée du diabète. Le thème de cette année s’intitule: » L’éducation pour assurer l’avenir ».
Au Sud-Kivu, la célébration de cette journée a commencé par la lecture d’une messe à la chapelle de Labotte en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu. De celle-ci s’en est suivi une conférence dans la salle Concordia toujours dans la même commune.
Selon le Dr. Abel Ciza de la coordination de lutte contre le diabète, cette maladie est très mortelle en République démocratique du Congo. Elle a causé la mort de 23 000 personnes sur toute l’étendue du territoire national.
Le diabète se manifeste par la perte de poids subite pour une personne grasse, la mise au monde d’un enfant de plus de 4Kg, le nombre de fois qu’une personne urine etc.
Les données chiffrées des personnes atteintes par le diabète en province du Sud-Kivu soulevent 11 500 cas malgré qu’il est difficile de reconnaître toutes les personnes souffrant étant donné que certains diabétiques consultent les structures non connues, d’autres s’adressent aux tradipraticiens, ce qui ne permet pas de retrouver le nombre exact des diabétiques, dit-il.
Le Dr. Abel Ciza poursuit en disant que les causes du diabète peuvent se situer à deux niveaux : le premier niveau est génétique et ne constitue que 20%. Le deuxième niveau est environnemental avec une alimentation trop riche en sucre et en graisse, suivie d’une consommation élevée de l’alcool.
« Plus nous avançons avec l’âge, plus nous sommes prédisposés à attraper cette maladie. Ce qui veut dire que lorsque l’âge avance, nous devons modifier notre alimentation en mangeant moins de graisse, moins de sucre, également faire beaucoup d’exercice physique. Le diabète n’est pas une maladie de la honte, celle-ci se trouve dans le mental des gens. C’est pour cela, nous comme éducateurs en diabetologie, nous avons pour objectif de démystifier le diabète. Lorsque vous faites la consultation, vous pouvez vivre tout votre temps sur cette terre », a martelé le précité.
Se référant au thème du jour, Abel Ciza a appelé toute les couches de la population à ne pas chercher des réponses sur différents questionnements en rapport avec le diabète par ci et par là, mais plutôt se diriger dans une structure sanitaire connue et spécialisée dans la matière, d’éviter de prendre des médicaments non prescrits par un personnel sanitaire qualifié.
Un appel à été mêmement lancé à l’État congolais afin qu’il considère les diabétiques au même niveau que les autres malades sans pour autant les exclures de la société, mais également rendre gratuit le traitement du diabète pour permettre à toute personne souffrant de vivre comme ceux souffrant du VIH Sida.
Justine NTAMWENGE/Sud-Kivu/ journaldesnations.net