La société civile du territoire de Fizi demande au gouvernement congolais de relever sans délai, le bataillon FUMA FARDC basé dans la presqu’île du littoral du lac Tanganyika, secteurs de Ngandja et Mutambala, territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu. Ceci est contenu dans une déclaration rendue publique le 19 avril 2022 et dont une copie a été réservée à journaldesnations.net.
Cette déclaration intervient après la tuerie le lundi 18 avril de six civils et plusieurs blessés graves à Kazimia, groupement de Basikalangwa, secteur de Ngandja, territoire de Fizi. Ce carnage a été commis par un élément de l’unité FUMA FARDC des suites d’une dispute entre ce dernier et les policiers à bord d’un boat qui quittait Kazimia vers Kalemie.
Le bureau de coordination de la société civile de Fizi dit regretter de voir que les forces de sécurité sensés protéger la population sont malheureusement ceux là qui se donnent le luxe de violer et de tuer en violation de leur devoir en tant que militaires. Situation qui selon lui, pousse la population à ne plus faire confiance à l’unité FUMA FARDC basée dans cette partie de la province. Ainsi donc, il condamne avec la dernière énergie ce comportement criminel qui a entrainé la mort de plusieurs citoyens et présente ses condoléances les plus émues aux familles des illustres disparus.
« Nous plaidons auprès du gouvernement congolais et ses partenaires de prendre en charge sur le plan médical, les survivants de ce carnage sans précédent et de prendre en charge l’organisation des obsèques des victimes ainsi que l’indemnisation des leurs familles. Nous demandons qu’il soit diligenté une enquête sérieuse pour déterminer les mobiles de ces assassinats et que tous ceux qui sont impliqués soient interpellés et déférés devant les instances judiciaires compétentes», lit-on dans cette déclaration.
Rappelons que le bureau de coordination de la société civile de Fizi a, à maintes reprises, adressé différentes correspondances d’interpellation aux autorités politico-administratives et militaires au niveau locale et national suite au comportement ignoble, inhumain qu’affiche les éléments FARDC basés dans cette partie déjà susmentionnée.
Signalons que le militaire qui a tiré sur les civils à Kazimia a été retrouvé mort le mardi 19 avril. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore élucidées.
Justine NTAMWNGE/ Sud-Kivu/ Journal des Nations