Kinshasa: le Centre Wallonie-Bruxelles accueille l’album ENKATA

Jeudi 22/11/2018  à Kinshasa:  Présentation officielle de l’album Enkata au CWBI. Ph/Ciel-Bleu

C’est aux environs de 17h50, le jeudi 22 novembre 2018 au Centre Wallonie Bruxelles international de Kinshasa que le bal a été ouvert pour la présentation officielle « d’Enkata », le tout premier album solo d’Huguette Tolinga dit Huguembo ou encore Générale Tolinga.
Tous habillé en blanc à part l’auteur d’Enkata qui avait, en dessous, un trousers noir où même la danseuse professionnelle Lydie Muanji, celle qui, venant du public, a débuté le spectacle en entrant avec une bassine sur la tête avec la marchandise qu’elle portait en utilisant l’Enkata pour illustrer l’intitulé de l’album, était aussi en blanc. Et la marchandise vendue n’était autre que l’Enkata marqué par une étiquette en fond blanc.
Delà, Huguembo pouvait commencer par exploiter son talent de chanteuse avec un a cappella du titre portant l’intitulé même de l’album avant de toucher à son instrument chéri, le tam-tam.
Un spectacle non-stop rempli d’émotions et de sensibilités avec l’enchainement des 11 chansons composants « Enkata », lesquelles chansons exploitées, principalement, sur le fond de la percussion soigneusement gérée par la générale en parfaite combinaison avec les 3 autres artistes musiciens sur scène à savoir, un bassiste, un guitariste qui agençait avec le saxo, un batteur et elle, la percussionniste, pour ladite prestation d’Enkata. Et tous intervenaient également dans les chœurs.
Du contenu de l’album, l’on comptait « Mama Eyenga », une chanson nostalgique parlant d’une séparation douloureuse avec maman Eyenga, la quitter sans savoir quand est-ce que on la reverra !
Il y avait également, Lokuku qui signifie oiseau en Kimongo, la langue maternelle de l’artiste. Lokuku, est cet oiseau qui chante l’amour fraternel, pourtant si souvent mis à mal dans la société congolaise aujourd’hui.
Et dans la chanson Epona, il s’agit de conseiller comment faire son propre choix. « Mama mame », c’est pratiquement un hommage à toutes les femmes congolaises, de Kinshasa à Kisangani, en passant par Boende, dans la province de l’équateur, sa terre natale.
Bayinenge, tiré toujours du Mongo, ce sont ces grappes d’enfants qui, la nuit, se rassemblent sous la lune pour chanter, bavarder, dire les secrets, etc.
Il y a aussi « Iyana » qui signifie les petits enfants en Kimongo. Ici, il est question de savoir pourquoi les petits enfants à savoir « les iyana », pleurent parfois dans nos communautés sans être entendus ou compris. Un très particulier sur le tout petit.
« Ya yo », c’est en lingala et signifie ce qui t’appartient. Le grand message ici, c’est qu’il appartient à tout un chacun de chercher, en soi, la clé de son propre bonheur. Il y a également la chanson « Mfumu Kimbangu » marquant le respect et admiration de l’artiste en la personne de Simon Kimbangu sans oublier la chanson Shilele, Amen ou encore Enkata, la chanson phare.
« ENKATA est un petit bout de tissu que nous roulons sur la tête pour nous aider à porter les charges souvent lourdes, c’est ce qui nous fait tenir debout et avancer, nous les femmes malgré les poids sur nos têtes et nos épaules, dans un pays où tout pourtant n’en finit plus de tomber.» a-t-on appris de l’artiste lors d’une interview avec www.journaldesnations.net aussitôt la fin du spectacle.
Il sied de souligner qu’après ce spectacle de présentation officielle au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, Huguembo séjourne à ce jour à Kisangani où elle va encore présenter officiellement « Enkata » le 28 novembre 2018 à l’Alliance Française de Kisangani.
Cette prestation de Kinshasa, il faut le souligner, pourrait être la dernière puisqu’a-t-on appris de la plateforme socioculturelle et éducative internationale Ciel-Bleu, que selon le calendrier 2018 calé par son département de management artistique, l’artiste est attendue en Allemagne au mois de décembre prochain.

Blaise PUALA

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