Le Comité inter estudiantin de la ville de Beni a jugé très délicate la situation sécuritaire en municipalité de Ruwenzori où les habitants ont abandonné leurs logis suite aux tueries des civils y enregistrées depuis plusieurs semaines, par des présumés rebelles des Forces démocratiques alliées -ADF.
Les étudiants membres de cette structure l’ont fait savoir le jeudi 18 octobre 2018 lors d’une descente qu’ils ont effectuée dans certains quartiers et cellules de cette commune de la ville de Beni au Nord-Kivu. Au stade actuel, il est impossible, d’après ces étudiants d’appeler les habitants à regagner leurs demeures.
«Au quartier Buyili nous avons constaté des officiers militaires qui ne sont pas congolais et cela nous inquiètent. D’ailleurs, un militaire nous a dit: si vous passez à ce niveau là, cette zone c’est pour l’ennemi. Ça prouve combien de fois, les militaires maîtrisent bien le milieu. Alors pourquoi ils ne veulent pas les(ennemis) chasser?», s’est ainsi indigné Clovis Mutsuva, Président du Comité inter estudiantin de Beni ville.
« L’autre constat est qu’il y a des positions militaires déjà abandonnées par les soldats. Et ces militaires ne motivent pas la population à regagner leurs milieux ou bien de nous rassurer que nous sommes proche de la paix. Leur langage ne nous rassure pas », a-t-il déclaré, tout en révélant, je cite:«un militaire nous dit : si vous dépassez cette ligne, moi-même je vais tirer sur vous, de l’autre côté c’est la zone de l’ennemi », fin de citation.
De son côté, l’autorité communale de Ruwenzori, qui était dans la suite des étudiants lors de l’évaluation sécuritaire dans sa juridiction, a toutefois indiqué que “C’est une évidence d’inviter la population de revenir, les maisons sont abandonnées et on attend encore”.
Au même moment, Aloise Kalume a invité ses administrés à multiplier la collaboration avec les Forces armées de la RD-Congo -FARDC-, déterminées à pacifier cette partie du pays.
À noter que suite à la persistance de l’insécurité à Beni ville et territoire, le syndicat des enseignants du Congo-SYECO- et le Syndicat National des Ecoles Conventionnées Catholiques-SYNECAT- ont décidé depuis le mercredi 10 octobre de l’année en cours de suspendre les activités scolaires pour une durée illimitée. Le rétablissement de la paix dans cette Région demeure la seule condition pour que les enseignants reprennent le chemin des écoles.
Djiress BALOKI depuis Beni