Goma: l’officier qui a ordonné la répression contre la Lucha s’appelle Major Panther Masengo

 
Les éléments de la police nationale congolaise ont réprimé violemment l’action pacifique des militants du Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement-Lucha. Le fait a eu lieu l’avant-midi de ce vendredi 10 mai 2019, lors d’un sit-in devant le Shop Central du Réseau Airtel à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à l’Est de la RD-Congo.
D’après les membres de la Lucha, l’action visait à expliquer leurs revendications auprès des responsables de cette firme en Province. C’est notamment : «exiger la baisse du prix des Mégabytes, des crédits d’appels, des transactions mobile Money, l’amélioration de la qualité d’Internet, de la téléphonie mobile et leur implication dans l’identification de Kidnappeurs qui utilisent souvent leurs numéros.

À Goma, plusieurs sources accusent les forces de l’ordre d’avoir recouru aux bombes à gaz lacrymogènes, des matraques, des fouets et gifles pour disperser les manifestants non violents.
«4 filles et 7 garçons, tous militants de la Lucha ont été grièvement blessés et sont hospitalisés à l’hôpital général du Nord-Kivu et l’hôpital Heal Africa suite aux tortures de la police», déplore ce Mouvement citoyen.
Dans un communiqué publié la soirée de vendredi, les militants de la Lucha cite nommément le Major Panther Masengo, comme commanditaire de la répression violente dont ils ont été victimes.
« C’est ce commandant adjoint de la Police à Goma qui a donné l’ordre de disperser par force la manifestation et cela après avoir chassé des journalistes qui étaient présents. Des témoignages recueillis auprès des observateurs présents prouvent que le commandant aurait reçu de l’argent afin de disperser », lit-on dans leur document.

Pendant ce temps, ces militants exigent dans un plus bref délai, l’arrestation du Major Panther Masengo afin qu’il réponde aux actes de violations des droits humains à l’égard de ces citoyens congolais.
Des manifestations similaires ont aussi eu lieu dans d’autres villes du pays. C’est entre autres à Kinshasa, Beni, Butembo, Bukavu, Kisangani, Kananga, Mbujimaji et Lubumbashi. Dans ces villes, les militants ont lu et déposé leurs mémorandums aux représentants des différents réseaux en RD-Congo.

Djiress BALOKI/Grand Nord

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