Le ministre de la Santé publique Oly Ilunga Kalenga a présidé mardi dernier à l’Hôtel Béatrice de Kinshasa, une table ronde tenue dans le cadre du lancement de l’évaluation du secteur privé de la santé en RD-Congo. C’est grâce à l’appui de la Banque mondiale et d’autres partenaires de la santé en RD-Congo . Cette rencontre a connu la participation des membres du gouvernement, du secteur privé de la santé, de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers. La table ronde sur l’évaluation du secteur sanitaire avait pour objectif de jeter des bases d’un nouveau partenariat public-privé au bénéfice des populations RD-congolaises. « La RD-Congo a l’ambition de s’ériger en un véritable up-santé en Afrique avec une industrie médico-sanitaire et médico-pharmaceutique florissante», a indiqué le ministre Oly Ilunga Kalenga. Depuis plusieurs années, le secteur de la santé en RD-Congo a souffert d’un deficit des concertations entre acteurs opérant dans ce secteur Le pari à l’heure actuel est de donner une orientation des axes devant conduire à l’harmonisation des vues pour mettre fin à l’anarchie qui a élu domicile dans ce secteur clé de la vie des populations. Par rapport à cette démarche, il y a des nouvelles attentes, notamment comprendre la structure du secteur privé et les dynamismes au sein du secteur privé de la santé, connaître le cadre de concertation qu’il faut créer entre les différents acteurs de secteur de la santé en vue de trouver des solutions et de combler le gap de besoins qui ne sont pas satisfaits. L’autre attente, c’est d’évaluer la contribution du secteur de la santé à l’économie nationale afin de stimuler ultérieurement les investissements dans le secteur privé de la santé, sans oublier la place que l’innovation doit occuper pour donner des soins de qualité à la population qui a un faible pouvoir d’achat. «Le secteur privé pourrait jouer un rôle essentiel non seulement dans la réalisation des résultats sanitaires de base dans le pays, mais également comme moteur potentiel de croissance et de création d’emplois dans le secteur de la santé, a martelé Moustapha Ndiaye, Directeur des Operations de la Banque Mondiale pour la RDCongo. En outre, il sied de souligner que les dépenses publiques de la santé sont insuffisantes pour couvrir les nombreux besoins, soit 6% du budget du gouvernement ou l’équivalent de 13 dollars par habitant.
Le Ministère de la Santé est convaincu que le secteur privé a un rôle essentiel à jouer dans la matérialisation de la vision du gouvernement. En soutenant, l’Évaluation du Secteur Privé de la Santé, le Gouvernement RDCongolais entend notamment identifier les mesures à prendre pour créer un cadre réglementaire propice au développement d’un secteur privé partenaire du secteur public dans la santé et stimuler les investissements privés dans le secteur de la santé.
Ben Noto