Lors de son intervention au cours du point de presse bihebdomadaire de la mission des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RDC (Monusco), depuis Goma, la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita a lancé mercredi 1er juin 2022 un appel clair à la désescalade, à l’apaisement et à la retenue.
Sur un ton ferme, elle estime
qu’il faut au plus vite engager la désescalade, obtenir que les groupes armés, notamment le M23, déposent les armes sans conditions,
et assurer une réponse régionale et internationale unie, sincère et déterminée.
La cheffe de la Monusco séjourne depuis plus de 10 jours à Goma dans la province du Nord-Kivu, engagée, tout comme la Mission qu’elle dirige, aux côtés de l’armée congolaise pour faire face aux attaques du M23 et à leurs conséquences sur la protection des civils. Depuis le 19 mai, plus de 70.000 personnes ont été déplacées suite aux violences qui ont secoué les territoires de Rutshuru et de Nyirangongo. Des centaines ont pris la route vers l’Ouganda pour trouver asile.
Conjointement avec l’armée congolaise, la mission des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RDC (Monusco) est parvenue à ramener un calme relatif dans les deux territoires. L’Onu est entrain de se mobiliser pour apporter une assistance humanitaire, en eau et en nourriture aux déplacés qui vivent dans des conditions précaires.
«Il ne faut pas se voiler la face :
des événements comme ceux que nous avons connus depuis 10 jours ont des conséquences sur l’ensemble du pays
lance la représentante spéciale d’Antonio Guterres. De Goma, Bintou Keita confirme la détermination de la mission onusiennne en RDC à travailler étroitement avec l’armée congolaise, la police nationale et les autorités du pays en vue de « protéger autant que possible les populations civiles prises au piège de cette violence ».
Christiane MUNOKI EKAMBO