Les journalistes et la Police nationale congolaise se trouvent régulièrement sur le même terrain de prédilection lors des manifestations publiques. Mais les rôles sont différents.
Les journalistes se pressent de rapporter les bavures de la police en temps réel au moment où celle-ci fait une descente sur le terrain pour disperser les manifestants. C’est là où le bas blesse, souligne le commissaire supérieur et porte-parole de la police nationale congolaise qui était ce vendredi 2 février face à la presse lors de l’atelier organisé par la Monusco et l’Unesco conjointement avec les institutions de régulation et d’autorégulation congolaises.
Le commissaire supérieur a circonscrit les différentes manifestations qui défraient la chronique ces derniers temps. Il a informé que les manifestatios des chrétiens ne sont que les résultats de la préméditation pure et simple pour rompre la sécurité, ou plutôt un projet qui selon lui découle du plan B de l’église catholique.
Sur un ton magistral, Mwanamputu a indiqué que toutes ces marches initiées par un groupe qu’il considère à priori illégal ont été tout simplement annulées par les autorités et qu’il ne s’agit pas des manifestations non autorisées.
Il a attiré les uns et les autres sur le respect de l’ordre public, brandissant ainsi l’article 19 du code pénal qui stipule : »nul ne peut être inquiété pour ses opinions. Toute personne a le droit à la liberté d’information est garantie sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui. »
C’est là où Pierrot Mwanamputu avec un peu d’ironie a declaré : « les érudits de la presse oublient qu’il y a un mémo de limitation ». Mémo découlant de l’article 19 cité ci-haut.
Le commissaire supérieur a également informé les journalistes sur le rôle de l’autorité politico-administrative et de la PNC lors des manifestations. Il a ainsi attiré l’attention du journaliste d’éviter d’être partisan des manifestations annulées au risque d’être victimes du rétablissement de l’ordre public.
Devant une assemblée des journalistes choqués, le commissaire supérieur a souligné que la police nationale congolaise s’appuie sur des instruments légaux pour disperser les manifestants en cas de débordement.
Il a rappelé que les organisateurs d’une manifestation ont 72 heures pour obtenir une autorisation officielle dans le cas contraire la manifestation est annulée.
Mwanamputu a déclaré que le non respect des règles après l’appel à la dispersion de la foule des manifestants, oblige la police à user soit des gaz lacrymogènes ou du jet d’eau chaude. Des armes létales peuvent être utilisées si l’atroupement se transforme en émeute, a martelé le porte-parole de la police nationale congolaise.
Christiane EKAMBO