Des activités socio-économiques sont restées paralysées une fois de plus ce samedi 13 août 2022 au centre-ville de Butembo (Nord-Kivu) pendant toute la journée. Ce jour, il n’y a pas eu de manifestation mais la population a hésité de relancer différentes activités surtout au centre commercial au lendemain d’un vendredi sanglant.
Boutiques, magasins, galeries, et autres commerces sont fermés. Seuls les vendeurs et vendeuses des vivres ont envahis le marché central. Mais l’ambiance y était timide. Dans le secteur de transport, la circulation des motos et véhicules est moins fluide sur les artères principales et secondaires.
Dans la matinée, quelques coups de balles ont été entendus dans la partie nord de la ville, du côté de Furu, bastion de l’un des groupes de presse brillants de la ville. Les services de sécurité dispersaient une couche de personnes qui s’agitaient de ce côté-là, en plaçant des barricades sur la route principale.
Dans des cellules du quartier Kalemire, des policiers et des militaires sont accusées d’avoir procéder à des arrestations de civils lors des patrouilles diurnes. Pour obtenir leur libération, on exiger des frais, dénonce un défenseur judicaire sous anonymat. Pas de réponses des incriminés à ce sujet malgré nos efforts.
Pour rappel, des manifestations violentes ont éclaté vendredi à Kangothe et Kiriva au Nord de la ville. Là-bas, 4 policiers ont été tués et un officier grièvement blessé, au côté de 3 jeeps de la police calcinées et 8 armes pillées par des manifestants, selon le porte-parole des forces loyalistes dans la région. Un militaire a péri par justice populaire pour des raisons non encore claires, loin de la scène des échauffourées entre des forces de l’ordre et des jeunes infiltrés par des miliciens mai-mai, affirme l’armée congolaise. L’élément déclencheur de cette tension est lié au passage des casques bleus de la Monusco à Kangothe.
D’autres sources affirment que la population du coin a manifesté pour exprimer son ras-le-bol après le passage des présumés miliciens de l’ADF dans cette partie de la ville, aussi ces habiants s’insurgeaient contre l’attaque attribuée aux rebelles de l’ADF, mardi, contre la prison centrale de Butembo. 700 à 800 prisonniers se sont évadés, apprend-t-on des autorités sécuritaires.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net