L’attentat a visé, dans le nord d’Aden, un centre d’approvisionnement en produits alimentaires de cette force appelée « Cordon de sécurité », a précisé ce responsable.
Cinq personnes, dont des employés civils du centre, ont été tuées et 18 blessées, dont des passants, a-t-il ajouté.
Un vidéaste de l’AFP, qui s’est rendu sur place, a dénombré au moins cinq victimes.
Le bâtiment et de nombreux véhicules ont subi d’importants dégâts.
L’EI a revendiqué l’attentat par le truchement de son organe de propagande Amaq en indiquant qu’il avait été mené par un kamikaze qui a visé un centre de la force du « Cordon de sécurité, vassal des Émirats arabes unis » dans la zone d’Al-Darine à Al-Mansourah, grand quartier du nord d’Aden.
Le 24 février, cinq personnes, dont un enfant, avaient été tuées et 31 blessées dans un double attentat suicide perpétré contre l’unité de lutte antiterroriste dans cette même ville d’Aden.
L’attaque avait été revendiquée par l’EI. L’unité visée faisait partie des forces fidèles au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
Ces dernières années, Aden, grande ville du sud, a été le théâtre d’une série d’attentats ayant tué des centaines de personnes, certains ayant été revendiqués par l’EI, d’autres par Al-Qaïda.
Les jihadistes ont principalement visé les forces gouvernementales qui se sont repliées dans le sud depuis qu’elles ont été chassées de la capitale Sanaa en septembre 2014 par les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.
En mars 2015, une coalition dominée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis est intervenue au Yémen pour aider le pouvoir du président Hadi à combattre les rebelles.
La mission s’est élargie pour inclure des opérations contre des groupes jihadistes – à la fois l’EI et Al-Qaïda – qui ont exploité le chaos provoqué par la guerre pour renforcer leur présence dans le sud du Yémen.
La guerre au Yémen a fait quelque 9.300 morts et plus de 53.000 blessés, dont de nombreux civils, plaçant aussi des régions au bord de la famine.
Avec AFP