«Dans le cas contraire, précisément pour la candidature à la présidentielle, je serai dans l’obligation de prendre mes responsabilités», fait-il
Il a placé la barre très haut, l’ancien Premier ministre, disciple d’Antoine Gizenga ayant amorcé la relance de l’économie et fait bénéficier au pays l’atteinte de l’Initiative PPTE. Adolphe Muzito se dévoile dans une correspondance choc adressée au patriarche Antoine Gizenga. Il relève le fait que, comme en 1960, 2006 et 2011, l’objectif de l’unité et de la cohésion du pays a toujours guidé l’action politique du patriarche, à chaque fois qu’il fallait tisser des alliances politiques ou mettre en place les institutions du pays. «Aujourd’hui notre Parti et notre pays font face à ce même défi de paix et de cohésion. Je m’engage à contribuer à cet effort en vue de relever ce défi et de perpétuer ainsi votre œuvre», écrit l’ancien PM non sans avoir abattu ses cartes.
Adolphe Muzito reste droit dans ses bottes. Signe qui ne trompe pas: au lendemain de la mesure de sa déchéance des fonctions de secrétaire permanent adjoint en charge de la coordination de la commission des conseillers généraux aux questions sociales, économiques, financières et électorales, le Premier ministre honoraire a été aperçu chez le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Des indiscrétions font état d’une recommandation de radicalisation de la position de Muzito au sortir de cette audience.
Dimanche 25 mars 2018, l’ancien Premier ministre a eu l’élégance d’adresser une lettre au secrétaire général et chef du parti lumumbiste unifié pour prendre acte de la décision de son limogeage et se mettre à la disposition du parti au niveau de la base et du peuple.
Dans cette correspondance reçue mardi 27 mars 2018 au secrétariat permanent du PALU, l’ancien ministre du Budget remercie son mentor pour les enseignements et l’encadrement politiques dont il a bénéficiés pendant des années à ses côtés en tant que militant du PALU.
Tout en prenant acte de cette décision, Muzito qui se range désormais au niveau de la base et du peuple, entend continuer à animer, encadrer et à sensibiliser les militants ainsi que tous les citoyens RD-congolais et particulièrement les jeunes sur les politiques publiques dans le cadre de l’université populaire. Il précise qu’il s’agit de «ma contribution citoyenne visant à établir des passerelles entre les générations, à créer l’harmonie entre partis politiques et organisations de la Société civile de manière à promouvoir le patriotisme, l’unité nationale et la cohésion, à travers un dialogue vertical.»
Le Premier ministre honoraire s’engage à soutenir et à battre campagne pour le candidat à la présidentielle et pour les candidats aux législatives nationale et provinciale que le PALU choisira de manière démocratique pour son intérêt et celui de la Nation.
Mais attention. Muzito se voue un destin national et abat ses cartes en avisant clairement qu’il s’assumera au cas où le Parti ramerait à contre-courant pour la candidature à la présidentielle. «Dans le cas contraire, précisément pour la candidature à la présidentielle, je serai dans l’obligation de prendre mes responsabilités», fait-il héroïquement savoir dans ce courrier qui en dit long sur ses ambitions présidentielles et sonne comme une bombe.
Tempête au PALU
Des vents violents soufflent depuis quelque temps sur le PALU dont les cadres de direction ne semblent pas tous émettre sur la même longueur d’ondes. Les dernières décisions prises par Antoine Gizenga Fundji démettant de leurs fonctions son fils biologique Lugi Gizenga et Adolphe Muzito, ont provoqué de profondes fissures dans l’édifice. C’est à peine si les responsables du sommet à la base s’expriment sur le bout des lèvres pour stigmatiser cet arbre qui masquerait toute une forêt.
Certains membres du PALU parlant sous le sceau de l’anonymat avouent simplement que la vague est venue de loin. A les entendre, le parti souffre d’un manque de leadership qui soit en phase avec les réalités sociopolitiques de l’heure. D’un côté, l’on note la présence des conservateurs qui ne cessent de tirer les choses vers le bas en observant un statu quo qui permet aux partenaires de dribbler le parti lumumbiste à leur guise. Les déboires connus par le PALU à l’issue des élections de 2011 seraient imputables à cette inertie, aux dires des uns.
D’un autre côté, l’on signale la présence de jeunes cadres dynamiques déterminés à faire bouger les rangs pour faire jouer au parti le rôle de premier plan qui lui sied au regard de son histoire et de son poids réel sur le terrain. C’est ici que les violons ne semblent nullement s’accorder.
Les observateurs avisés de la scène politique RD-congolaise sont tous unanimes à relever que le patriarche sensé conduire de main de maître la direction du parti, ne semble plus bénéficier de toutes ses facultés susceptibles de faciliter la prise des décisions en toute lucidité et indépendance d’esprit.
En septembre 2008, le patriarche a dû rendre le tablier du poste de Premier ministre. La raison évoquée était son âge avancé, 83 ans révolus. Dix ans après, à 93 ans, peut-on logiquement soutenir l’affirmation selon laquelle Gizenga disposerait encore de toutes les forces mentales, intellectuelles et physiques requises pour assumer pleinement ses responsabilités? Voilà une question à laquelle les gens du PALU n’aiment pas répondre publiquement par respect au long combat mené par ce vénérable personnage.
Les preuves sont légion. Lorsqu’il a fallu obtenir sa carte d’électeur, toute une équipe de la CENI s’est déplacée à la résidence du patriarche pour lui permettre de remplir son devoir de citoyen. La CENI a évoqué des raisons évidentes. Mais les images de la dernière sortie du patron du PALU hors de sa résidence, soulèvent moult questions…
Pendant ce temps, la gestion quotidienne du parti pose problème. Après la mise à l’écart de Lugi Gizenga et Adolphe Muzito, la question reste pendante d’autant plus que Godefroid Mayobo, tout en respectant la hiérarchie, a refusé d’occuper le poste laissé vacant par le Premier ministre honoraire qui bénéficie d’une cote de popularité fort appréciable auprès des militantes et militants du PALU et d’une bonne frange de la population, différents sondages faisant foi. Les sorties médiatiques de Muzito à travers l’université populaire continuent d’assurer le réarmement moral des sociétaires du PALU toutes générations confondues au point de redorer sensiblement l’image de marque du parti.
KISUNGU KAS/AfricaNews
Adolphe Muzito reste droit dans ses bottes. Signe qui ne trompe pas: au lendemain de la mesure de sa déchéance des fonctions de secrétaire permanent adjoint en charge de la coordination de la commission des conseillers généraux aux questions sociales, économiques, financières et électorales, le Premier ministre honoraire a été aperçu chez le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Des indiscrétions font état d’une recommandation de radicalisation de la position de Muzito au sortir de cette audience.
Dimanche 25 mars 2018, l’ancien Premier ministre a eu l’élégance d’adresser une lettre au secrétaire général et chef du parti lumumbiste unifié pour prendre acte de la décision de son limogeage et se mettre à la disposition du parti au niveau de la base et du peuple.
Dans cette correspondance reçue mardi 27 mars 2018 au secrétariat permanent du PALU, l’ancien ministre du Budget remercie son mentor pour les enseignements et l’encadrement politiques dont il a bénéficiés pendant des années à ses côtés en tant que militant du PALU.
Tout en prenant acte de cette décision, Muzito qui se range désormais au niveau de la base et du peuple, entend continuer à animer, encadrer et à sensibiliser les militants ainsi que tous les citoyens RD-congolais et particulièrement les jeunes sur les politiques publiques dans le cadre de l’université populaire. Il précise qu’il s’agit de «ma contribution citoyenne visant à établir des passerelles entre les générations, à créer l’harmonie entre partis politiques et organisations de la Société civile de manière à promouvoir le patriotisme, l’unité nationale et la cohésion, à travers un dialogue vertical.»
Le Premier ministre honoraire s’engage à soutenir et à battre campagne pour le candidat à la présidentielle et pour les candidats aux législatives nationale et provinciale que le PALU choisira de manière démocratique pour son intérêt et celui de la Nation.
Mais attention. Muzito se voue un destin national et abat ses cartes en avisant clairement qu’il s’assumera au cas où le Parti ramerait à contre-courant pour la candidature à la présidentielle. «Dans le cas contraire, précisément pour la candidature à la présidentielle, je serai dans l’obligation de prendre mes responsabilités», fait-il héroïquement savoir dans ce courrier qui en dit long sur ses ambitions présidentielles et sonne comme une bombe.
Tempête au PALU
Des vents violents soufflent depuis quelque temps sur le PALU dont les cadres de direction ne semblent pas tous émettre sur la même longueur d’ondes. Les dernières décisions prises par Antoine Gizenga Fundji démettant de leurs fonctions son fils biologique Lugi Gizenga et Adolphe Muzito, ont provoqué de profondes fissures dans l’édifice. C’est à peine si les responsables du sommet à la base s’expriment sur le bout des lèvres pour stigmatiser cet arbre qui masquerait toute une forêt.
Certains membres du PALU parlant sous le sceau de l’anonymat avouent simplement que la vague est venue de loin. A les entendre, le parti souffre d’un manque de leadership qui soit en phase avec les réalités sociopolitiques de l’heure. D’un côté, l’on note la présence des conservateurs qui ne cessent de tirer les choses vers le bas en observant un statu quo qui permet aux partenaires de dribbler le parti lumumbiste à leur guise. Les déboires connus par le PALU à l’issue des élections de 2011 seraient imputables à cette inertie, aux dires des uns.
D’un autre côté, l’on signale la présence de jeunes cadres dynamiques déterminés à faire bouger les rangs pour faire jouer au parti le rôle de premier plan qui lui sied au regard de son histoire et de son poids réel sur le terrain. C’est ici que les violons ne semblent nullement s’accorder.
Les observateurs avisés de la scène politique RD-congolaise sont tous unanimes à relever que le patriarche sensé conduire de main de maître la direction du parti, ne semble plus bénéficier de toutes ses facultés susceptibles de faciliter la prise des décisions en toute lucidité et indépendance d’esprit.
En septembre 2008, le patriarche a dû rendre le tablier du poste de Premier ministre. La raison évoquée était son âge avancé, 83 ans révolus. Dix ans après, à 93 ans, peut-on logiquement soutenir l’affirmation selon laquelle Gizenga disposerait encore de toutes les forces mentales, intellectuelles et physiques requises pour assumer pleinement ses responsabilités? Voilà une question à laquelle les gens du PALU n’aiment pas répondre publiquement par respect au long combat mené par ce vénérable personnage.
Les preuves sont légion. Lorsqu’il a fallu obtenir sa carte d’électeur, toute une équipe de la CENI s’est déplacée à la résidence du patriarche pour lui permettre de remplir son devoir de citoyen. La CENI a évoqué des raisons évidentes. Mais les images de la dernière sortie du patron du PALU hors de sa résidence, soulèvent moult questions…
Pendant ce temps, la gestion quotidienne du parti pose problème. Après la mise à l’écart de Lugi Gizenga et Adolphe Muzito, la question reste pendante d’autant plus que Godefroid Mayobo, tout en respectant la hiérarchie, a refusé d’occuper le poste laissé vacant par le Premier ministre honoraire qui bénéficie d’une cote de popularité fort appréciable auprès des militantes et militants du PALU et d’une bonne frange de la population, différents sondages faisant foi. Les sorties médiatiques de Muzito à travers l’université populaire continuent d’assurer le réarmement moral des sociétaires du PALU toutes générations confondues au point de redorer sensiblement l’image de marque du parti.
KISUNGU KAS/AfricaNews