Au Burkina Faso, le régime militaire du capitaine Ibrahim Traoré a annoncé la prolongation de la période de transition à la tête du pays pour une durée supplémentaire de 5 ans. Cette décision fait suite aux assises nationales organisées par les autorités, dont les conclusions ont été rendues ce 25 mai.
Bien que boycottées par la plupart des partis politiques traditionnels, ces assises ont débouché sur une prolongation de 60 mois de la transition en cours. Ainsi, le pouvoir de Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 après un coup d’État, sera maintenu jusqu’en 2029.
Autre point controversé de ces assises : le président Traoré pourra se présenter aux élections présidentielles, législatives et municipales qui mettront fin à la transition. Cette possibilité est vivement critiquée par l’opposition, qui dénonce un « confiscation du pouvoir » par le régime militaire.
En effet, depuis son arrivée à la tête du pays, le capitaine Traoré a fait l’objet de nombreuses critiques concernant le respect des libertés et de l’État de droit. Son régime est également confronté à une grave crise sécuritaire, avec une recrudescence des attaques djihadistes dans le nord et l’est du Burkina Faso.
Malgré ces défis, le pouvoir en place affirme que cette prolongation de la transition est nécessaire pour « parachever la refondation du Burkina Faso » et « restaurer la sécurité » dans le pays. Cependant, de nombreux observateurs s’inquiètent des dérives autoritaires du régime et de l’impact de cette décision sur la stabilité à long terme du Burkina Faso. www.journaldesnations.net
JOSUÉ KALUBI / Jdn