Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a rendu son verdict dans la soirée du vendredi 8 juin 2024 dans une affaire choquante impliquant un pasteur et un père de famille congolais. Le pasteur Pierre Kasambakana Mikomba a été condamné à 11 ans de prison pour « atteinte aux mœurs et mariage forcé ». De même, le père de la jeune fille « mineure », Daniel Nzuzi Mabiala, a écopé de la même peine de 11 ans de prison « pour mariage forcé, faux en écriture et usage de faux ». Ce dernier a également été déchu de sa qualité de père.
Cette affaire révèle les dérives d’une certaine frange du christianisme en République démocratique du Congo (RDC). En effet, le pasteur Mikomba, responsable de l’Église primitive, était accusé d’avoir commis des actes immoraux. Quant à Daniel Nzuzi Mabiala, il a été reconnu coupable d’avoir marié sa fille mineure de force.
Bien que l’avocat de la partie civile ait déploré que l’Église n’ait pas été fermée, il salue néanmoins ce verdict qui, selon lui, « va dissuader les autres qui prêchent l’immoralité ». Me Liévin Kibangula estime que cette décision de justice envoie un message fort contre les dérives de certaines Églises en RDC.
Il est à espérer que cette condamnation serve d’exemple et permette de mettre un frein aux abus commis au nom de la religion. Les institutions judiciaires congolaises ont démontré leur détermination à lutter contre ce type de pratiques illégales et immorales, quels que soient le statut ou l’influence des personnes impliquées.
JOSUÉ KALUBI / Jdn