‘’Les autorités congolaises n’attendent que des clarifications de la part des autorités ougandaises accusées d’apporter un soutien aux rebelles du M23’’, selon le récent rapport du groupe d’experts des Nations-Unies. C’est ce qu’a dit Patrick Muyaya, ministre de la communication et médias, également porte-parole du gouvernement de Kinshasa. Il était l’invité du Journal Afrique sur TV5 Monde, lundi 15 juillet 2024.
D’emblée, la RDC a pris mienne le rapport de l’ONU dédié à la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Ce qui pousse Muyaya a déclaré que cette crise n’est plus à attribuer au M23, mais plutôt au Rwanda. Des données qui corroborent avec celles des services de renseignement congolais, explique le Ministre.
Dans les lignes du document, les experts ajoutent l’Ouganda à la liste des agresseurs de la RDC à partir du Nord-Kivu. Pourtant l’armée congolaise et l’armée ougandaise combattent conjointement les combattants de l’ADF, forces démocratiques alliées dans le territoire de Beni et dans une partie de l’Ituri. A ce sujet, le ministre de la communication reste prudent à sa réaction.
« Nous attendons d’eux, la clarification parce que vous ne pouvez pas comprendre par exemple : nous sommes des militaires ougandais qui décèdent aux côtés des militaires congolais dans le grand Nord en train de combattre les ADF, ce sont des ougandais au départ. Et ne peut pas comprendre que d’autre part ils sont à mesure d’apporter un appui au mouvement terroriste et au Rwanda », a réagi Muyaya.
Depuis novembre 2021, la RDC et l’Ouganda ont signé un accord de coopération militaire en vue de traquer conjointement l’ADF dans la région de Beni. Outre ses grandes exactions dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, cette milice reste une menace au régime de Museveni. Ces terroristes qualifiés ainsi par les services sécuritaires sont accusés d’avoir mené, il y a près de deux ans des attentats à Kampala, capitale de l’Ouganda.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net