En l’Est de la République Démocratique du Congo, le Directeur de la prison centrale de Butembo, l’une des grandes villes du Nord-Kivu alerte sur la situation précaire des détenus et des prisonniers. Ils font face à la faim, à l’insuffisance de l’hygiène, à des maladies en raison du surpeuplement, qui est la principale cause de décès.
Mardi 17 septembre, lors d’un point de presse, Nzinga Malabo Augustin a dévoilé les chiffres de 70 personnes décédées depuis janvier 2024. Selon Nzinga Malabo, l’établissement pénitentiaire, construit initialement comme un orphelinat par un prélat catholique, accueille actuellement 1304 personnes, dont seulement 156 sont condamnées.
Un coup dur pour ces locataires incarcérés pour des affaires liées à des conflits fonciers, de dettes, des faits sécuritaires, pour ne citer que cela.
« Pas d’espace pour se mouvoir, pas d’oxygène également. Même si vous leur donnez à manger trois fois par jour, même des médicaments, la survie est difficile. Nous n’avons pas des partenaires, sauf la Mairie qui se coupe à mille morceaux pour enterrer les corps sans vie », a-t-il expliqué.
Des données inquiétantes qui doivent interpeller les autorités administratives et judiciaires afin de préserver des vies en danger. « Que le tribunal accélère le jugement. Et que les prévenus poursuivis pour des cas bénins soient libérés. Ça pourra un peu désengorger la prison », a proposé le Directeur de la principale maison carcérale dépourvue de près tout. Et d’ajouter : « Que le gouvernement face de tout son moyen pour construire une prison standard ».
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net