Butembo : le pavillon des femmes à la prison centrale enfin réhabilité et équipé deux ans après le passage de l’ADF

La Solidarité des Associations Féminines pour les droits de la Femme et de l’Enfant, SAFDF et COLIBRI Asbl ont réhabilité et équipé le pavillon de femmes de Kakwangura, la principale prison de la ville de Butembo, au Nord-Kivu (RDC). Ce vendredi 27 septembre 2024, les deux organisations de défense des droits humains ont procédé à la remise des locaux entre les mains de ses locataires, en présence de l’autorité urbaine.

La cellule des femmes avait été incendiée par des présumés rebelles de l’ADF, forces démocratiques alliées le 10 août 2022. Depuis lors, c’est le bureau du Directeur de la prison qui servait des dortoirs pour des prisonnières notamment 28 femmes et 5 nourrissons.

« Elles se servaient de particules des matelas apposées sur une bâche pour dormir. Leurs biens sont toujours entassés à l’extérieur faute d’espace », a expliqué le Directeur de Kakwangura, Nzinga Malabo.

Aujourd’hui, ce calvaire appartient au passé grâce à l’appui de la SAFDF et COLIBRI. Le bâtiment a été réhabilité, puis équipé en lits et matelas, aux côtés de toilettes. Une action qui laisse le Directeur sans mot.

« Il y a de cela deux ans, nos mamans souffraient dans différents cachots et amigos de la ville. Dieu vient de répondre à notre cri d’alarme à travers nos partenaires », a décrit M. Nzinga.

Au cours de l’événement inaugural, la secrétaire exécutive de la SAFDF a révélé les bienfaiteurs. Zawadi BISOMEKO parle de Withoout Walls de Belgique, des opérateurs économiques et un sénateur. Une initiative lancée à la suite des promesses non tenues du gouvernement provincial. Les deux organisations SAFDF et COLIBRI Asbl se félicitent de l’œuvre pour le bien-être de la femme en milieu carcéral.

« Nous félicitons toutes ces personnes pour leur bienveillance, et pour leur soutien de voir les femmes détenues vivre une bonne éducation, et une bonne correction», a-t-elle déclaré.

Au cours de la tragédie macabre du 10 août 2022, plus de 600 détenus et prisonniers s’étaient évadés dont des femmes identifiées comme ayant des liens avec les combattants de l’ADF. Trois morts avaient été déplorés parmi lesquels deux policiers commis à la sécurité de la prison confrontée à un surpeuplement. Construite avec une capacité d’accueil de 200 personnes, elle compte actuellement plus de 1300 dépourvues des soins médicaux, des vivres et non vivres.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net

Laisser un commentaire