Une mineure de 13 ans a été violée la nuit du samedi 30 novembre par un homme d’environ 40 ans révolus, dans la ferme Mujiku situé à 22 kilomètres de Kibulungu, dans le secteur de Bapende, en province du Kasaï.
La famille de la victime qui a livré cette information à la presse locale dimanche 01 décembre 2024 se sent touchée et écœuré par cet acte qui intervient quelques jours après le lancement de la campagne de sensibilisation de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
Elle souligne qu’après avoir acheminé cette fille dans un centre de santé, aucune prise en charge n’a été faite alors qu’il faut l’intervention d’un spécialiste en fistule.
“L’une de nos voisines, habitant du village Mujiku nous a demandé notre fille pour l’aider dans les travaux ménagers, nous la lui avions cédée, comme nous sommes des villages voisins . Comme notre travail consiste à fabriquer le charbon, nous étions obligés de nous déplacer pour la vente. À notre retour le soir, on nous dira que votre fille saigne abondamment. Abandonnée à elle même, la pauvre nous a tout relaté. Nous étions obligés de l’amener au centre de santé
Banga après une marche à pied de 3 heures. Hélas, on nous dira que pour une fistule pareille, il faut un spécialiste de Tshikapa”, a raconté la mére de la survivante .
La maman de cette fille indique pour le moment, le bourreau a pris la poudre d’escampette après leur retour pendant qu’ils cherchaient à rejoindre la police.
“Nous nous sommes mobilisés pour l’évacuer en le transportant sur vélo, comme on n’avait pas de moyen pour la moto, à mi chemin nous avons retrouvé le bourreau qui a tout abandonné en prenant fuite , mes frères ont réussi à l’intercepter. Nous étions obligé de le laisser entre les mains d’inconnus pour chercher la police qui est situé à 22 kilomètres de la ferme. À notre retour il s’est enfui”. a-t-elle ajouté.
SOS de la famille
La famille de la victime a appelé les autorités compétentes et les organisations qui luttent contre les VBG de s’impliquer pour que l’auteur paye de son acte. Les membres de cette familles plaident aussi pour l’érection d’un poste de la Police nationale congolaise (PNC) et un centre de santé dans ce village.
“Nous demandons que justice soit faite pour notre fille, sollicitons l’implantation des organisations de la société civile, oeuvrant dans ces domaines, la construction d’un centre de santé proche et équipé avec des prestataires qualifié, aux autorités de nous mettre un poste de la police d’escadron de la protection des enfants contre les violences sexuelles dans les environs pour stopper ce fléau”, indique cette maman.
Après plusieurs efforts conjugués pour acheminer cette fille à Tshikapa chef-lieu de la province du Kasaï, c’est finalement l’hôpital général de référence de Tshikapa entrain suivre des soins malgré son état critique.
Marcel MBOMBO/Kasaï