À trois mois des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales couplées, prévues le 23 décembre 2018, la tension monte dans la sphère politique et le climat devient davantage toxique. Suspicion, doute et surchauffe gagnent lOpposition. L’invalidation des candidatures des quelques figures de proue telles qu’Adolphe Muzito et Jean Pierre Bemba soulève beaucoup de réaction.
Au Mouvement de libération du Congo -MLC-, notamment l’on accuse le Front commun pour le Congo -FCC- davoir inféodé la Commission électorale nationale indépendante -CENI- et la Cour constitutionnelle afin de se choisir ses propres opposants. L’on évoque déjà l’idée dun boycott des scrutins.
Réagissant sur l’actualité, Maitre Gauthier Benjamin Mukendi, candidat à la députation provinciale dans la circonscription de Selembao pour le compte du «Débout pour le Congo» de jean Collin Musonda, parti membre du FCC, s’inscrit en faux contre les allégations du MLC. «Le Senateur Bemba ne peut affirmer cela puisque la candidat de lUDPS, Félix Tshisekedi a été retenu, pareil pour celui de lUNC pour ne citer que ceux-là. Qui ne sait pas que l’UDPS est la fille ainée de lOpposition et représente à elle seule une force? Ce qui revient à dire que son candidat est un poids lourd. Sil fallait suivre ce raisonnement, la candidature de Félix Tshisekedi serait aussi invalidée», argue-t-il.
Et dappuyer: «Vital Kamerhe était troisième à la présidentielle de 2011. Le considérer comme ne pesant pas est une erreur. Le MLC doit comprendre avec moi que ces allégations sont fausses».
Un peu taquin, cet avocat du barreau de Kinshasa/Matete laisse entendre que le MLC, autant que toute l’Opposition, a conscience de ses chances d’échouer lors de la prochaine compétition électorale. Il fait noter que l’Opposition est eparse, désorganisée et ne partageant pas les mêmes idéaux. Comme cela a été le cas en 2011, l’Opposition part aux élections sans se préparer en conséquence et fonce droit vers un autre échec bien quelle tente désespérément et tardivement de coller les morceaux.
Ce candidat de Selembao fait également remarquer que l’Opposition, loin de se préparer pour les élections, a investi le clair de son temps à tenter denfoncer une porte déjà ouverte, réclamant au Président Kabila de ne pas briguer un troisième mandat alors que ce dernier l’avait de lui-même toujours promis et l’a réalisé. Ce qui, du reste, estime-t-il, est une preuve que Joseph Kabila est un véritable homme d’Etat, mais aussi une preuve de sa détermination manifeste à poursuivre le chemin de la démocratisation de la RD-Congo. Et par conséquent, cet avocat trouve que l’Opposition est prise de court.
Serein, Me Gauthier Mukendi croit fermement en la victoire de son camp. «Nous savons tous que le candidat du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary a plus de chance de gagner ces élections. Il a le soutien de toute notre famille politique et surtout de tous les RD-congolais à travers les coins et recoins du pays ».
Ce candidat député de Selembao rassure que son parti, Debout pour le Congo a aligné des candidats à la députation provinciale et nationale, et que ceux-ci battront égalemnt campgane pour Emmanuel Shadary.
Au-delà des considérations politiciennes, Me Mukendi trouve en sa personne et en celles de ses camarades alignés par son regroupement politique, une alternative qualitative, non seulement pour le FCC, mais aussi et surtout pour son électorat. «Je suis moi-même de Selembao, je partage les mêmes difficultés que tous les habitants de cette commune. Je ne viens pas avec un discours démagogue, je ne voudrais par faire croire aux habitants de Selembao mais je ferai en sorte que la population de Selembao soit entendu au niveau des institutions provinciales».
Matshi Darnell
Site d'information des nations en RDC
