Les agents du programme national d’hygiène aux frontières de la petite et grande barrière de Goma sont en grève depuis lundi 18 février. Ils réclament le paiement de 4 mois de leurs salaires. Les autorités provinciales doivent faire diligence pour arrêter cette grogne du personnel d’hygiène au niveau de ces deux barrières. Il n’y a plus de contrôle de la température corporelle sur les passants qui entrent et qui sortent de Goma en RD-Congo et Gisenyi au Rwanda.
Une situation qui risque d’anéantir tous les efforts menés contre la propagation du virus Ebola. L’épidémie sévit en RD-Congo depuis août 2018. Ce geste bénin de prise de température permet de détecter les personnes susceptibles d’avoir la fièvre et les isoler pour un contrôle médical plus approfondi.
Le lavage des mains est usage sur l’ensemble de la ville de Goma et les zones touchées par la maladie. À ce jour, aucun cas n’a été signalé à Goma. Aucun nouveau cas non plus confirmé depuis 3 semaines à Beni où l’on a enregistré 838 cas de virus Ebola dont 534 décès et 294 personnes guéris.
Plus de 10.000 personnes font le trafic tous les jours entre Goma et Gisenyi. Une autorité interrogée par Journal des Nations à Goma, « que des solutions doivent être prises de toute urgence au niveau provincial pour décanter la situation ». Il indique que si la grève continue, les pays voisins peuvent prendre des mesures draconiennes contre la RD-Congo par la fermeture des frontières.
Christiane MUNOKI (à Goma)