Administration publique: La Semaine anglaise débarque en RDC avec un horaire de travail qui bouscule les fonctionnaires

La Semaine anglaise débarque en RDC avec un horaire de travail qui bouscule les fonctionnaires. Après des années de semaine de travail de six jours, le gouvernement a décidé d’adopter le modèle de la « semaine anglaise », réduisant ainsi la durée hebdomadaire à cinq jours.

Selon le ministre de la Fonction Publique, ce changement vise à permettre aux agents de mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Désormais, le samedi sera un jour non-ouvrable, sauf pour certains services présentant des spécificités particulières.

« Cette réforme va grandement améliorer la qualité de vie de nos fonctionnaires », a déclaré le ministre. « Ils pourront ainsi s’adonner à des activités agropastorales et profiter davantage de leur week-end. »

Dans l’opinion publique, il n’y a rien de nouveau car en pratique les fonctionnaires se sont arrogés un jour de congé depuis longue lurette. Les fonctionnaires congolais ne vont pas au lieu de travail le samedi. Il s’agit ici d’une décision qui vient formaliser ce qui existait déjà à l’informel.

Un nouvel horaire de travail a également été revu. Les agents débuteront leur journée à 8h00 et finiront à 16h00, avec une pause d’une heure entre 12h00 et 13h00. Soit une durée quotidienne de 8 heures, et hebdomadaire de 40 heures.

Cette réforme de la semaine de travail s’inscrit dans un vaste plan de modernisation de la fonction publique congolaise. Le gouvernement espère ainsi booster la productivité et le bien-être des fonctionnaires, dans un contexte économique difficile.

Il sied de noter que le non-respect de ce nouvel horaire est enjoint des sanctions qui du reste, ne semblent pas réconforter le fonctionnaire de la RDC.

Tout porte à croire que l’applicabilité ne sera pas de toute évidence. Un fonctionnaire qui a requis l’anonymat déclare: « Que sa volonté soit faite, comme il veut nous traiter de la sorte. La rigueur ne tiendra pas avec les fonctionnaires, car toutes les conditions ne sont pas réunies. Primo, on n’a pas la mobilité ; Secundo, on est mal payé ;
Tertio, pas de prise en charge pour la santé et ainsi de suite ».

Confrontés quotidiennement aux embouteillages, d’aucuns pensent que l’heure du début du travail devrait plutôt être reculé.

Josué KALUBI/ journaldesnations.net