Les élections se sont clôturées tard dans la soirée de mercredi pour les uns et ce jeudi pour les autres centres dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu. Pour cause : « l’engouement des électeurs sur les files d’attente au-delà de 17 heures, heure prévue pour la fermeture des bureaux de vote conformément aux directives de la Ceni, commission électorale nationale indépendante ».
Dans des centres visités jeudi matin, le travail consistait soit au dépouillement des urnes, soit à l’affichage des résultats bureau par bureau, soit encore au vote. M. Samuel, est témoin d’un candidat à la députation provinciale. Il a passé la nuit au centre de vote situé à l’Institut Masikilizano pour superviser le comptage des suffrages de son candidat.
« Après le vote de tous les électeurs vers 19 heures 30 minutes, nous avons directement procédé au dépouillement. Ça s’est bien passé toute la nuit jusqu’au petit matin. Mais pour mon candidat, la chance est incertaine », explique-t-il. Un exercice cassant, estime Francine, un des agents électoraux croisés au site de l’EP Tsaka-Tsaka. « Ça n’a pas été facile le dépouillement parce que nous avons travaillé la nuit. Je me sens épuisée matin, comme c’est une première expérience », déclare la jeune de 26 ans.
Depuis lors, des tendances des candidats font le buzz dans les réseaux sociaux. Les uns célèbrent la victoire, tandis que les autres ne cessent de faire de calculer enfin de prendre position, bien-sûr, en attente de la communication de la CENI.
« Nous n’attendons que la Ceni. Mais, notre liste ne rassure pas pourtant nous nous sommes battus pour gagner la confiance des électeurs. Hélas, c’est une compétition », lance un candidat à la députation nationale sous anonymat.
Dans une communication officielle, le Président de la Ceni, Dénis Kadima a reconnu des difficultés liées à ce scrutin. C’est la cause, d’ailleurs, de la poursuite des opérations de vote ce jeudi dans des bureaux qui n’ont pas pu ouvrir.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net