« La France de tous », une nouvelle asbl contre la discrimination en France


Face à la discrimination qui sévit depuis un moment en France, un groupe de jeunes français de différentes couleurs monte au créneau. Ces jeunes gens viennent de créer une association dénommée « La France de tous » ayant pour mission de soutenir activement la laïcité et lutter contre la discrimination dans toutes ses formes en République française.
Dans un entretien téléphonique accordé à « Journal des Nations » ce lundi 12 mars 2018, l’un de ces jeunes du pays de Molière, Gerry Patrick Djaté laisse entendre qu’ils ont, lui et ses copains, mis en place cette association, d’abord pour assister les victimes de la discrimination et dénoncer les auteurs. « Dans cette affaire, notre plus grand combat est d’eradiquer la discrimination dans tous les secteurs ici, en France. Que toute personne vivant en France jouisse et bénéficie de la liberté, de l’égalité (surtout) et de la fraternité à tous les niveaux. La France est l’un des pays européens qui combattent la discrimination dans le monde. Elle est aussi un pays laïc« .
À l’en croire, leur motivation est partie du fait que des enfants, des jeunes, des familles souvent présents en France, depuis des années sont menacés d’expulsion parce qu’étrangers.
 « La France de tous »
Ces derniers jours :
-un lycéen de 18 ans contrôlé au faciès simplement parce qu’il était dans la rue se retrouve enfermé en centre de détention avec une obligation de quitter le territoire, alors qu’il avait des démarches en cours pour obtenir un titre de séjour
-deux jeunes se déclarant mineurs sont, eux aussi contrôlés au faciès et menacés d’expulsion après avoir vécu l’enfer de la traversée du désert et de la Libye, sans même leur laisser le temps de saisir la justice pour tenter de prouver qu’ils sont bien mineurs et ont droit à une protection.
-des familles présentes en France, parfois depuis des années avec leurs enfants scolarisés ayant du fuir persécutions ou misère se voient intimer l’ordre de quitter la France, alors même qu’ils remplissent les critères pour être régularisés au prétexte que « c’est une possibilité, pas une obligation » . Elles sont réduites à la misère et à l’angoisse permanente de l’expulsion.
Et ce n’est que quelques exemples de ce que vivent des centaines de personnes dans notre département.
Les consignes du ministre de l’intérieur de faire du chiffre d’expulsion ne sont pas que des mots , c’est une somme de souffrances humaines au quotidien, de gâchis aussi de l’investissement de tant de jeunes dans leur formation.
Mais la France, ce n’est pas que l’enfermement, les préjugés , la xénophobie, l’indifférence aux souffrances et aux droits humains bafoués .
C’est aussi l’intelligence, l’accueil, la fraternité humaine. Des voisins, des camarades de classe, des enseignants, des citoyens les plus divers font des gestes de solidarité et d’humanité au quotidien.
Jeudi 15 mars, a lieu une rencontre avec la préfecture pour défendre le droit au séjour d’enfants et de jeunes scolarisés. Les camarades de classe de certains ont décidé de venir témoigner leur solidarité.
René KANZUKU/Directeur de Publication

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