A l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le Coordonnateur résident du système des Nations Unies en RDC, Bruno Lemarquis a dans une adresse au monde entier marqué son indignation face à un
fléau alarmant : le Féminicide. En RDC, depuis plusieurs décennies, les corps des femmes sont utilisés comme champdebataille, révèle-t-il. « Toutes les 10 minutes, dans le monde, une femme est intentionnellement tuée par son partenaire ou par un membre de sa famille », révèle les statistiques de 2023. Comme à l’accoutumée, xette campagne prend fin le 10 décembre de chaque année. Voici l’intégralité de son message
Mbote, Jambo, Bonjour
Aujourd’hui est un jour spécial. Le 25 novembre est le début des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Malheureusement, selon les statistiques de 2023, toutes les 10 minutes, dans le monde, une femme est intentionnellement tuée par son partenaire ou par un membre de sa famille. C’est une réalité inacceptable !
Le Système des Nations Unies en République Démocratique du Congo joint sa voix à celle de la communauté mondiale pour dénoncer ces violences basées sur le genre. Cette année, nous tenons à éveiller l’attention de tous et toutes sur un fléau alarmant : le Féminicide.
Le féminicide désigne les meurtres liés au genre. C’est un problème universel et la manifestation la plus brutale, visible et extrême de la violence que subissent les femmes et les filles, commis la plupart du temps au sein de la sphère familiale. Il est souvent précédé de violences répétées à la maison sous la forme de violences verbales, physiques, de contrôle et d’isolement, ainsi que d’agressions graves ciblant les femmes et les filles.
Aucun pays n’est épargné, et la RDC non plus !
Ici en RDC, depuis plusieurs décennies, de terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, principalement dans l’Est du pays en lien avec les conflits, et ou les corps des femmes et des filles sont utilisés comme champ de bataille. Ceci a un profond impact sur les individus et sur les communautés. Les chiffres donnent le vertige, et les témoignages sont glaçants et nous ne devons pas nous y habituer. La pratique du silence face aux actes de violence contre les femmes et les filles doit être combattue. Beaucoup d’efforts sont faits en RDC pour lutter contre ce fléau, mais tellement reste à faire en termes de prévention, d’éducation, de réponse multisectorielle, d’appui aux victimes et de lutte contre l’impunité.
Voilà pourquoi les Nations Unies ont mis en place l’initiative Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030. Nous sommes, donc, toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin à ces violences à l’égard des femmes et des filles et dans tous les domaines de la société, aussi bien dans la cellule familiale qu’au travail ou en milieu public.
Les 16 jours d’activisme que nous entamons aujourd’hui sont une occasion de renouveler nos engagements et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d’agir.
Les Nations Unies sont résolues à ne donner aucune excuse à la violence contre les femmes, car nous restons convaincus que cette violence peut et doit être empêchée.
Tout le monde a un rôle à jouer pour mettre fin à ces abus. Nous devons tous ensemble reconnaître, prévenir et sanctionner le féminicide.
Ensemble, brisons le silence et arrêtons le cycle des violences contre les femmes et les filles !