Au-delà des dribbles et des tirs manqués, le match entre la RD Congo et la Côte-d’Ivoire livré mercredi 8 février 2024, a été bien plus qu’une simple rencontre sportive. Les joueurs congolais, dans un geste à la fois symbolique et désespéré, ont tenté de faire entendre une réalité bien plus sombre que les projecteurs du stade : le silence international sur ce qui se déroule dans l’Est de la RDC. Mais comme souvent, le cri du cœur s’est perdu dans le tumulte du jeu, laissant planer un lourd constat.
Car voyez-vous, le football, c’est bien plus qu’un jeu. C’est un business florissant, un spectacle qui enrichit les plus nantis. Les gros contrats, les transferts faramineux, les stades étincelants, tout cela éblouit et divertit. Mais au-delà des écrans géants, des maillots de luxe et des sponsors clinquants, qui profite réellement de ce cirque doré ? Certainement pas ceux qui vivent dans la tourmente d’une guerre interminable, ceux du Congo dans l’Est de la RDC, meurtris par des conflits dont on parle si peu.
Pendant que les foules s’enflamment pour des exploits sportifs, la réalité des plus démunis se noie dans l’indifférence. Le football, ce miroir aux alouettes, reflète une réalité bien amère : le divertissement des uns se construit sur l’oubli des autres. Les stades scintillent pendant que des vies s’éteignent dans l’indifférence générale.
Il est temps de rappeler que le football, le sport en général, peut être bien plus qu’un simple jeu. Il peut être le reflet de nos priorités, de nos valeurs. Alors que les stars du ballon rond accumulent les millions, des populations entières luttent pour leur survie dans l’indifférence presque générale. Le jeu de la vie et le jeu du football semblent bien éloignés, mais pourtant, ils se rejoignent sur un point : l’importance de ne pas oublier les réalités souvent occultées derrière les paillettes et les maillots de luxe.
Lionel Mingue au Cameroun/journaldesnations.net