Le mausolée de Joseph Kasa-Vubu, situé à proximité de la cité de Tshela, dans la province du Kongo-Central est aujourd’hui un symbole du déclin du patrimoine historique de la République Démocratique du Congo, selon Barick Buema de Top Congo qui sonne l’alarme depuis son compte X.
« Ce monument, édifié en 2006 pour rendre hommage au premier Président de la République après l’indépendance du pays en 1960, se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation avancé. La structure, autrefois majestueuse, est désormais un vestige abandonné, souffrant de plusieurs années de négligence », écrit-il.
Le toit du mausolée, qui n’a pas été entretenu depuis longtemps, est gravement endommagé. Des trous béants permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer, menaçant directement la tombe de Joseph Kasa-Vubu. Ces infiltrations ont provoqué des fissures notables sur le plafond et dans d’autres parties de l’édifice, fragilisant davantage une structure déjà en danger. À cela s’ajoutent trois zones d’érosion qui progressent rapidement, accélérant l’effritement du bâtiment et rendant son effondrement imminent si aucune intervention n’est entreprise.
Le mausolée, dédié à un homme clé de l’histoire congolaise, est désormais isolé et oublié. La cour qui l’entoure est dans un état de délabrement avancé, victime du manque de moyens pour l’entretien. Le site, d’une grande valeur historique, se trouve aujourd’hui à l’abandon, sans surveillance ni réparation.
L’accès au mausolée est également problématique. La route menant au site, qui relie la localité de Tshela au mausolée, est dans un état de dégradation alarmant, rendant l’accès difficile pour les visiteurs et limitant son potentiel touristique. La vétusté de cette infrastructure routière ajoute à l’isolement du site et à son oubli par les autorités locales.
Joseph Kasa-Vubu, qui fut le premier président de la République Démocratique du Congo après l’indépendance en 1960, est décédé en 1969 à l’âge de 52 ans, à Boma, dans le Kongo Central. Son règne fut marqué par des tensions politiques, et il fut renversé par un coup d’État en 1965 orchestré par Joseph Mobutu. Cependant, sa place dans l’histoire du pays reste indéniable. Le mausolée, qui devait être un témoignage de cette importance historique, risque aujourd’hui de se réduire en poussière, à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour sa préservation.
Il est essentiel que le gouvernement et les autorités locales prennent conscience de la situation de ce monument et qu’ils prennent les mesures nécessaires pour sauver ce patrimoine historique avant qu’il ne disparaisse définitivement. Des travaux de rénovation et de préservation, ainsi qu’un entretien régulier, sont indispensables pour que ce site puisse continuer à témoigner de l’héritage de Joseph Kasa-Vubu pour les générations futures.
Christiane EKAMBO