Le président de la CENI, Denis Kadima aux membres de la société civile: « Ce processus électoral n’est pas de la CENI mais du peuple congolais ».

Les jours avancent et dans moins de 3 mois, les congolais vont participer aux élections prévues pour décembre 2023. Dans le but d’avoir un processus électoral qui prend en compte toutes les couches de la société, la Ceni a tenu un cadre de concertation depuis le mercredi 20 septembre au Palais du peuple.

« Au quatrième cycle, les Congolais aspirent aux élections de qualité et la CENI actuelle n’a pas la prétention d’atteindre la perfection mais elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour une évolution de notre jeune démocratie », a soutenu Denis Kadima.

Le président de la Centrale électorale nationale indépendante ( CENI) s’est ainsi adressée jeudi 21 septembre 2023 aux membres de la société civile ainsi qu’aux représentants des ONG, des confessions religieuses et des médias. Ces échanges se sont déroulés dans la suite du cadre de concertation initié par la Ceni.

Cet exercice qui s’est tenu dans la salle spectacles du Palais du peuple à Kinshasa, s’est clôturé le vendredi 22 septembre 2023. Amorcée la veille avec les partis politiques et regroupements politiques, l’activité de la deuxième journée a réuni les différentes composantes de la société civile.

À cette occasion, le président de la CENI, Denis Kadima les a exhortés à véhiculer un message positif afin de sensibiliser le plus grand nombre pendant ce processus électoral en cours.

« La CENI se plie à cet exercice parce qu’elle vous considère comme partenaires privilégiés dans l’éducation électorale des électeurs. Grâce à vos initiatives et activités, tout électeur pourra se présenter, bien préparé, dans les différents bureaux de vote en vue d’y effectuer un choix informé. Vous êtes un maillon important dans la participation des électeurs aux différents scrutins prévus le 20 décembre prochain », a déclaré le numéro1 de la CENI.


Et de poursuivre : « La phase du scrutin est un moment important pour les ONG, les confessions religieuses, les médias, qui jouent un rôle positif afin que les citoyens électeurs puissent s’organiser et se mobiliser efficacement pour appuyer leur candidat, adopter un comportement adéquat pour une élection pacifique, accepter les résultats et tolérer la concurrence et l’opposition. Toutefois, j’aimerais attirer l’attention de ceux d’entre vous qui seront des observateurs électoraux : il ne faut pas confondre l’activisme politique au contrôle citoyen non partisan des élections qui est une pratique permettant de renforcer la confiance et la transparence du processus lorsqu’il suit une méthodologie systématique assurant l’objectivité et la neutralité politique ».

Déterminé à redorer l’image de cette institution d’appui à la démocratie , Denis Kadima a promis d’organiser des élections crédibles et apaisées dont les résultats vont refléter la volonté du peuple. Il a émis le vœu de tout mettre en œuvre pour qu’à l’issue de ce scrutin ceux qui viendront après se servent de l’actuelle équipe de la Ceni comme un modèle à émuler plutôt qu’une équipe qui a montré un mauvais exemple.

Dans ce même élan, le président de la Centrale électorale a sollicité une forte participation et un accompagnement de chaque couche de la population pour parvenir à faire avancer la démocratie, à travers un comportement citoyen en mettant en pratique des valeurs et principes démocratiques notamment l’apaisement, la responsabilité dans le rôle que chacun devra jouer.

« Il faut être formé avant d’aller informer », c’est dans cet esprit que les différents experts de la Ceni ont outillé les participants sur les notions de publication des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote, les accréditations des témoins, des observateurs et des journalistes, ainsi que le processus de vote et de dépouillement y compris la notion du seuil légal de représentativité et de l’utilisation du DEV, autrefois machine à voter.

De son côté , l’IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux), un des partenaires techniques de la CENI, par le biais de son représentant n’a pas caché sa satisfaction. Au nom de l’IFES, il a félicité l’initiative de l’organisation de ces différents cadres de concertation qui permettent de maintenir le contact au moyen des échanges utiles avec les différentes parties prenantes au processus électoral.

Rappelons que selon le fichier électoral publié au mois de mai, près de 43 millions des congolais sont attendus pour les élections de décembre prochain sur les 47 millions enrôlés. Les trois autres millions de noms ont donc été rayés des listes après l’audit du fichier, il s’agit de personnes qui se sont enregistrées plusieurs fois et des mineurs .


Blaise Bozenge