Les organisations de la société et les responsables des médias se sont réunis vendredi 11 février avec l’appui technique de l’organisation Journalists for Human Rights JDH/JHR-RDC. Tous ensemble, OSC et les Médias se sont attelés à élaborer des stratégiques efficaces pour inciter les parlementaires à adopter rapidement la « loi d’exemption des frais de justice des survivantes et témoins des violences sexuelles en RDC « .
Cette loi en gestation modifie et complète le Décret du 6 août 1959 portant Code de procédure pénale congolais. Initiée par les organisations de la société civile et les journalistes, l’avant proposition de loi relative à cette matière a été endossée et déposée le vendredi 28 janvier 2022 à l’assemblée nationale par l’honorable Juvénal Munubo.
En toile de fond, cette loi concerne les victimes des violences sexuelles, les témoins et aussi les personnes vulnérables, celles qui ont des difficultés d’aller en justice à cause des frais, parfois exhorbitants. Le réseau OSC-Médias met les bouchées doubles afin que tous, puissent ester en justice sans payer des frais.
Au cours de leurs échanges, dans la salle des conférences de JDH/JHR-RDC, les experts, OSC et médias ont souscrit pour quelques pistes stratégiques. Il s’agit notamment: le soutien du président Félix Tshisekedi, des plaidoyers auprès du gouvernement, la sensibilisation au niveau des médias, des tables rondes de concertation avec les parlementaires, l’accompagnement du monde diplomatique….
Pour ce réseau, le temps presse et entend tout faire pour que cette loi soit prise en compte à la session de mars, au retour des députés de leurs vacances parlementaires.
Cette proposition de loi est la résultante de l’une des principales recommandations retenues par les organisations de la société civile réunies le 9 décembre 2021 au centre interdiocésain à Kinshasa.
Les bases de cette loi étaient déjà mises lors de cette journée de réflexion de l’organisation de droit canadien Journalistes pour les Droits humains (JDH/RDC) tenue sous le thème : “Promouvoir et défendre les droits des femmes et jeunes filles pour lutter contre les Violences sexuelles, les violences basées sur le genre et l’impunité en RDC”.
Christiane EKAMBO