Depuis le 21 avril dernier, des centaines de partisans de l’opposition se réunissent tous les jours sur l’emblématique place du 13 mai pour dénoncer l’adoption de nouvelles lois électorales à ses yeux partiales et exiger la démission du président Hery Rajaonarimampianina.
La Haute cour constitutionnelle a annulé la semaine dernière certaines dispositions controversées de ces textes.
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L’opposition a toutefois décidé de poursuivre les rassemblements jusqu’à ce que la plus haute juridiction du pays se prononce sur la demande de destitution du chef de l’Etat qu’elle a récemment déposée.
Le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU, Abdoulaye Bathily, est arrivé dimanche à Madagascar pour tenter de renouer le fil du dialogue entre les deux parties.
Il s’est entretenu dimanche avec le président Rajaonarimampianina.
« La solution est entre les mains des Malgaches, nous voulons juste les accompagner dans ce processus », a brièvement indiqué à la presse M. Bathily.
« Notre problème est un problème entre les politiques malgaches, il faut que la communauté internationale nous laisse régler nos problèmes entre nous », lui a répondu lundi la députée de l’opposition Marie Thérèse Volahaingo sur une chaîne de télévision hostile au régime.
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L’opposition a toutefois accepté lundi de s’entretenir avec le Conseil oecuménique des Eglises chrétiennes de Madagascar, qui a également proposé ses bons offices pour trouver une issue à la crise.
Elu en 2013, Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat cette année.
En revanche, les deux principaux chefs de l’opposition, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu’ils étaient prêts à se lancer dans la bataille.
Ces deux anciens ennemis font aujourd’hui cause commune contre le régime en place.
Avec AFP