Marche des catholiques: répression criminelle


Limite criminelle. Le mot n’est serait jamais suffisamment fort pour qualifier le moyen utiliser par l’État RD-congolais pour étouffer, si on veut dans l’oeuf, la marche organisée le 31 décembre 2017, par le Comité laïc de coordination -CLC-, structure apparemment circonstancielle initiée par des chrétiens catholiques. Que l’on parle de 8 ou 7 morts, à en croire des sources non officielles, ou encore de 3 morts comme l’avance le ministre des Médias, Lambert Mende, la vérité reste que l’État RD-congolais vient de planifier et de commettre l’impensable.
 
Les politologues diraient que le pouvoir est une illusion que les États doivent entretenir. Mais à quel prix? Il y avait-il nécessité d’orchestrer meurtres et profanations des temples de Dieu? En effet, des sources renseignent que des éléments de la police, de la garde républicaine et d’autres services d’intelligence avaient été logés dès la nuit du 30 décembre dans des hôtels jouxtant les paroisses cathos. Le lendemain, ils se sont mêlés aux fidèles catholiques. Le but: provoquer, si possible, des tensions dans l’enceinte de l’église ou passer l’information sur le début de la marche pour ainsi favoriser l’intervention des policiers. Machiavélique!
La stratégie a honteusement réussi. Et le pire est même arrivé. A Saint Dominique de la 13ème rue Limete, une dame a été tuée d’une balle réelle à la tête alors que renonçant à la marche, le prêtre et les fidèles avaient tourné les talons pour aller prier à la grotte. Deux autres personnes y ont été blessées. Voulait-on donner une leçon? Dans un État normal, les auteurs de ce meurtre passeraient devant la justice, mais on est au Congo; « ils passent pour des heros », déclare un RD-Congolais indigné.
A la paroisse Saint Vincent de Paul du quartier Kimbangu dans la Commune de Kalamu, la foule de catholiques avec le tonique Abbé Zindo en tête avait réussi à franchir la première barrière. Mais arrivée sur l’avenue Mompono, à plus de 400 mètres de la paroisse, des jeeps de la police ont bloqué la procession. Deux balles ont été tirés à terre juste devant les pieds d’un Zindo inébranlable, qui, loin de fuir s’est mis à genoux pour prier, rassurant ainsi ses fidèles. Même avec le canon du fusil pointé sur son nez, ce prêtre est resté imperturbable, déstabilisant les forces de l’ordre qui, finalement choisiront d’arroser la foule de chrétiens avec des jets de pierres.
Des scènes pareilles ont été malheureusement vécues un peu partout.
Qui perd gagne!!!
Finalement cela reviendrait à se leurrer que de croire que cette marche a échoué. Tuer des RD-Congolais armés des bibles et chapelets parce qu’ils veulent faire entendre leur opinion n’a rien d’honorable? Ramener la répression dans des églises est blasphématoire.
 
Monsengwo et la CENCO également responsables
 
Comment en est-on arrivé? Par boulimie du pouvoir? Oui, mais pas seulement. En fait, les évêques de la CENCO ont également contribué à la désacralisation de l’église, en prenant clairement fait et cause pour l’Opposition, allant jusqu’à en faire partie intégrante. A l’île de Gorée, Genval, Limete,… les évêques n’ont jamais pris le soin de vendre une image d’église au milieu du village. A lire les faits, il semble d’ailleurs que parmi eux beaucoup partage avec une frange de l’Opposition le rêve d’une transition sans Kabila. Rêve qui verrait, selon des indiscrétions, Laurent cardinal Monsengwo occuperait le poste de Président. Ce serait donc lui la personnalité dite consensuelle.
De plus, des observateurs s’interrogent sur l’origine du CLC, cette organisation ovni composée des personnalités affichées de l’Opposition comme Ndaywel du MSR; surtout que l’on sait bien que c’est le CALCC qui représente laïcs cathos.
Qu’à cela ne tienne, rien ne justifie que l’on abatte des Citoyens RD-congolais en pleine prière. Cela revient au meurtre.
Le Citoyen Concerné

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