Nord-Kivu: après tuerie de Masiani à Beni, la Société civile doute de la tenue des élections dans cette partie


Elections le 30 décembre en RD-Congo, la société civile de la ville de Beni exprime ses doutes quant à la tenue du triple vote dans la Région. C’est suite au récent massacre des civils perpétré la soirée de samedi 22 décembre dans le quartier Masiani en commune de Mulekera dans la ville de Beni au Nord-Kivu.
Lors de ce énième assaut des assaillants armés, les forces vives ont livré un bilan des 5 personnes tuées, trois blessées et trois enfants portés disparus ainsi que plusieurs chèvres emportées au sein de l’Université Chrétienne Bilingue de Beni-UCBC.
« Ces sont des électeurs qui sont tués sur l’ensemble de Beni. Et quant nous analysons la situation, cela prouve à suffisance que la tenue des élections reste hypothétique dans cette partie de Beni. Si et seulement s’ils voulaient que les habitants de Beni participent à au vote, la paix devrait être restaurée dans la région, car c’est depuis longtemps que des civils sont tués. Ce sont des vivants qui votent et non les cadavres. Vu que nos dirigeants sont incapables de nous sécuriser, c’est mieux qu’ils démissionnent », a ainsi déclaré un membre de la société civile de Beni, Kambale Christophe.
Ainsi, la structure citoyenne s’inquiète du fait que les civils sont tués au vu et au su de la communauté internationale. À en croire les forces vives de la société civile de Beni, il est urgent que la communauté internationale considère les massacres des civils sur l’ensemble de Beni comme un crime de guerre et génocide. Elle justifie cette position du fait que les tueurs (des présumes rebelles des forces démocratiques alliées-ADF) ciblent une seule tribu, notamment les Nandes.
Depuis le début des massacres en 2014 dans la Région de Beni, la société civile parle des milliers de personnes déjà tuées sans toutefois compter les civils pris en otages. Jusque maintenant, les vraies revendications de ce groupe rebelle composé essentiellement des hommes, des femmes et d’enfants demeurent un mystère.
Il faut ajouter que ces tueries persistent dans la région au moment où des opérations militaires conjointes (FARDC et MONUSCO) sont toujours en cours contre la nébuleuse rébellion des présumés forces démocratiques alliées-ADF.

Djiress BALOKI(Grand Nord)

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