En l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’armée nationale (FARDC) affirme avoir interpellé 59 jeunes membres actifs de la milice locale dénommée ‘’Éveil des Patriotes pour la Libération du Congo’’ (EPLC). Ils sont accusés d’avoir échangé le matin de mercredi 12 avril 2023 des tirs entre les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise au Mont Nyindu dans le groupement Kibumba, au Nord de Goma, dans la Province du Nord-Kivu, pourtant une zone censée être contrôlée par les soldats kényans de la force régionale de l’EAC, East African Community.
« La hiérarchie de l’armée loyaliste, une fois informée, s’est employée à rechercher les auteurs de ces coups de feu, et à interpellé 59 personnes de ce groupe qui détenaient avec eux 44 armes de type AK 47, des machettes, des lances et des couteaux », a expliqué devant la presse le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, lors de la présentation de ces miliciens officiellement appelés « Wazalendu ».
D’un air motivé, et calme, l’un des combattants a pris la parole pour fixer l’opinion à propos de leur défensive repoussée ‘’avec succès pour stabiliser la situation’’, selon la force régionale dans une brève dépêche partagée dans les réseaux sociaux.
« Nous savions que le M23 avait quitté la zone de Kibumba depuis le 30 mars, et nous avions obtempéré à cette annonce selon les accords pris, et communiqués », a laissé entendre le porte-parole du groupe. Et de révéler : « aujourd’hui, nous étions dans la zone pour vérifier le respect de la mesure, subitement ils ont commencé à tirer sur nous ».
Au cours d’un entretien accordé aux médias, le lieutenant-colonel Kaiko a, toutefois, nié l’appui des soldats congolais envers les miliciens qui s’en prennent au M23 dans plusieurs zones depuis le début de l’agression rwandaise dans les territoires de Rutshuru, Masisi, et Nyiragongo. Une position corroborée par les combattants de l’EPLC.
« Si nous collaborions avec les FARDC pour violer le cessez-feu, nous aurions un armement solide, mais nous n’avons rien que des lances, nous sommes d’ailleurs affamés, sans tenue », a déclaré l’un des wazalendu.
Depuis début avril, le quorum des contingents de la force régionale de l’EAC est au complet. Il est composé des kényans, burundais, ougandais et sud-soudanais, avec comme mission principale : ‘’le contrôle des entités jadis sous occupation du M23’’.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
