Les forces armées congolaises affirment avoir repoussé une attaque contre sa position installée dans une partie du quartier Wayene, à l’Extrême Est de la ville de Butembo, au Nord-Kivu (RDC). Le fait remonte dans la soirée de mercredi 31 janvier 2024. Des miliciens may-may sont de nouveau incriminés par l’armée.
Des coups de feu ont commencé à retentir aux environs de 21 heures 8 minutes, d’après le président communal de la société civile de Bulengera. Un bout de temps d’échange des tirs a suffi pour les soldats visés à maîtriser la situation, martèle John Kametha.
« Nous saluons le professionnalisme des éléments FARDC qui ont su maîtriser la situation. Aucun bilan humain n’a été de deux côtés », témoigne-t-il ce jeudi à Journaldesnations.net.
Des propos corroborés par le porte-parole de l’armée dans la région de Butembo-Beni-Lubero, qui voit les miliciens locaux derrière l’incident sécuritaire.
« Ce sont des may-may qui sont en train de chercher les armes. Selon les renseignements à notre disposition, nous pouvons croire qu’il s’agit des résidus du groupe armé Baraka qui fait des incursions dans la région. Mais, les enquêtes sont en cours pour déterminer la vraie identité de l’ennemi », fait savoir Capitaine Antony Mwalushayi.
Ces genres d’assauts attribués aux miliciens may-may sont récurrents visant ce campement à la limite de la ville de Butembo et la chefferie de Bashu écumée par des groupes armés locaux et des rebelles ougandais de l’Adf, forces démocratiques alliées.
Dur comme fer, le président des forces vives appelle les détenteurs illégaux d’armes notamment les jeunes may-may au bon sens au vu de l’instabilité sécuritaire d’une part entraînée par l’ADF, et du M23 soutenu par le Rwanda, de l’autre.
« A l’heure qu’il est, la partie de Beni qui est en train d’être menacée par l’ADF, la zone de Masisi, Rutshuru sous occupation du M23, cela devrait préoccuper tout citoyen que de gaspiller ses efforts aux militaires censés sécurisés la population », table John Kametha.
Pour rappel, les Maï-Maï, ou parfois Mayi-Mayi est un terme général décrivant des groupes armés actifs au cours de la Deuxième Guerre du Congo en république démocratique du Congo (RDC).
Depuis lors, des jeunes pour la plupart se constituent pour résister à l’invasion des forces armées étrangères, soit pour le contrôle des carrières minières, soit encore pour le contrôle des villages à cause du chômage, parfois dans un but de brigandage.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net