Une centaine des notables de la ville et territoire de Beni dans le Nord-Kivu entre autres les pasteurs des diverses confessions religieuses, des musulmans, les membres de la société civile ont manifesté dans la rue le mardi 27 novembre afin de protester la persistance de linsécurité dans la Région depuis plusieurs décennies, caractérisée par des tueries et enlèvements des civils ainsi que le pillage et lincendie de leurs biens par des présumés rebelles des Forces démocratiques alliées -ADF. Au même moment, les manifestants ont, à travers leur marche soutenu les Forces armées de la RDC et les casques bleus de la Mission de lorganisation des Nations-Unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO- en pleine opération à Beni.
À travers un mémorandum lu et déposé au Maire de ville et aux représentants de la MONUSCO, les victimes de lactivisme des présumés ADF ont déploré le fait que la communauté internationale semble minimiser les atrocités des assaillants contre les civils à Beni ville et territoire. Ainsi, cette frange de la population exhorte lONU à mener les actions de grandes envergures dans la zone.
«À la communauté internationale de jouer pleinement son rôle de maintien de la paix et de la sécurité internationale, conformément au chapitre 7 de la charte de lONU, qui institue sur des actions, quant à des menaces contre la paix, de rupture de la paix et dagression en protégeant les populations tant meurtries à Beni», peut-on lire dans leur document.
En outre, les notables de Beni plaident pour lapplication par lentremise de la MONUSCO, de la résolution 2048 du conseil de sécurité des Nations-Unies, qui lui autorise dutiliser la force sans les formées armées de la RDC afin dimposer la paix dans lensemble de Beni.
Ainsi, ils exigent à la Cour pénale internationale-CPI, étant quinstitution permanente de lONU dexercer sa compétence à légard des personnes qui ont commis des crimes les plus graves ayant une portée internationale comme cest le cas des massacres à Beni, en menant une enquête internationale neutre afin didentifier ces auteurs des tueries dans le but de les traduire en justice dans un bref délai.
Au gouvernement congolais, la notabilité de Beni déplore le fait que larmée congolaise engagée dans la traque des rebelles est déjà infiltrée par des inconnus issus du brassage et mixage doù limpossibilité de la coordination des opérations militaires sérieuses contre les tueurs des civils à Beni.
«Cela se justifie par le fait que certains officiers des FARDC qui tombent au front sur le territoire congolais sont malheureusement enterrés dans des pays autres que la RD Congo », disent les notables.
À la population, les notables de Beni invitent les habitants de se désolidariser avec les groupes armés écumant la Région, mais plutôt de collaborer avec larmée régulière déterminée à en finir avec lactivisme des assaillants sur lensemble de Beni, à lEst de la RD Congo.
Djiress BALOKI(Grand Nord)