« L’insuffisance des latrines et d’eau potable » sont deux fléaux à l’origine depuis le 7 mars 2023, de l’explosion des cas suspects liés à l’épidémie de choléra dans le camp des déplacés de Bulengo, près de Goma, dans la Province du Nord-Kivu (RDC), a alerté MSF-RDCongo, Médecins sans frontières.
Chaque jour, en moyenne » 90 nouveaux patients sont admis dans un centre de traitement mis en place par cette organisation humanitaire », a-t-on appris de la même source, samedi dernier, à travers des notes d’information sur son compte twitter officiel.
D’après Médecins sans frontières, environ 100.000 personnes ont trouvé refuge sur le site de Bulengo. Ces déplacés abandonnent leurs agglomérations à la suite des affrontements trop violents entre les forces armées congolaises et des rebelles du M23 soutenus par les soldats rwandais dans les terroristes de Rutshuru et de Masisi.
Dans ce camp à l’Ouest de la capitale provinciale, seulement « 200 latrines construites et 200 autres sont en chantier mais cela restera largement insuffisant pour répondre aux normes d’hygiène de base », a fait savoir MSF. Un appui encore insignifiant, car, « actuellement, une latrine est utilisée par plus de 400 personnes.
D’où cette alerte : « Il est urgent que d’autres acteurs humanitaires se mobilisent pour augmenter le nombre d’infrastructures sanitaires, de quantité eau potable disponible à Bulengo, et assurer aux personnes déplacées des conditions de vie dignes », plaide MSF. L’organisation affirme fournir au quotidien « 200,000 litres d’eau potable par jour sur les 2 millions nécessaires correspondant aux standards humanitaires de 20 litres d’eau par jour et par personne. »
Selon les études, on estime qu’il y a chaque année 1,3 à 4 millions de cas de choléra, et 21 000 à 143 000 décès dus à la maladie dans le monde. Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement.
La mise à disposition d’eau salubre et des services d’assainissement est primordiale pour lutter contre la transmission du choléra et d’autres maladies à transmission hydrique, selon l’OMS, organisation mondiale de la santé.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net