Les deux Centres de traitement d’Ebola, notamment celui de la zone de santé de Katwa et de la zone de santé de Butembo en ville de Butembo ne sont plus fonctionnels. Cela fait aux actes de vandalisme et d’incendie qu’ils ont subi ces jours-ci de la part des inconnus.
Ce jeudi 28 février à Butembo, le Ministre de la Santé Publique a évoqué l’incivisme et non l’insécurité, comme cause de l’assaut des assaillants. Sur ce, le Docteur Oly Illunga Kalenga sollicite l’implication des uns et des autres dans la lutte contre Ebola.
«Il appartient à la population bénéficiaire des services de la riposte de protéger les équipes de la riposte. Elle doit s’engager. Nous ne sommes pas devant un problème de sécurité, nous sommes devant une situation d’incivisme et de non engagement», affirme le ministre de la Santé.
Par ailleurs, l’autorité urbaine de Butembo attribue les deux incendies aux présumés mai-mai sans donner plus de détails. Pour le dernier cas, Mbusa Sylvain Kanyamanda révèle que les auteurs opèrent en collaboration avec les miliciens.
« Les assaillants sont venus à des armes à feu et des armes blanches. C’est ainsi que vous avez constaté des échanges des tirs. Il y a eu résistance, nos éléments ont protégé les groupes électrogènes, ils ont aussi protégé les chambres des malades. Ces sont des inciviques encadrés par les mai-mai », explique le Maire.
Le sort des patients après l’attaque
Au moment de l’attaque de mercredi, au total 38 patients suspects et 12 patients confirmés étaient pris en charge au CTE, fait savoir le Ministre de la Santé.
«Parmi les patients suspects, 32 ont pris la fuite. Et parmi les cas confirmés, 8 ont été retrouvés dans leurs chambres individuelles. Les recherches sont en cours pour retrouver les 4 malades confirmés en fuite. Les patients ont été provisoirement transférés dans le Centre de Transit de Butembo opérationnalisé par Alima», a-t-on appris.
Bilan de l’incendie
Lors de l’assaut des inciviques, un policier du nom de Ley a trouvé la mort au moment des échanges des tirs entre la police et les assaillants.
En outre, une dizaine de motos ont été incendiées , un véhicule de Médecins sans Frontières -MSF- ainsi que d’autres appartements du CTE également. C’est entre autres l’entrepôt des médicaments.
Djiress BALOKI depuis Butembo