Vianney Watsongo est journaliste à la Radiotélévision Evangélique et de Développement Hermon (RTDEH) émettant à Rutshuru, une cité située en province du Nord-Kivu (Est de la RD Congo). Depuis plusieurs semaines, le confrère reçoit des menaces de mort à travers des appels téléphoniques et des tracts, a alerté le vendredi 20 août 2021 Journaliste en danger (JED).
Dans une note d’information, notre source rapporte que ces menaces proviendraient des « personnes non autrement identifiées ». Elles protestent contre la diffusion par le journaliste des informations concernant les tracasseries dont seraient victimes les agriculteurs de la part des miliciens opérant dans cette partie du pays », selon les témoignages recueillis par JED.
« Une semaine après avoir été menacé au téléphone, le journaliste a trouvé, le 11 août 2021, devant la porte de sa rédaction un tract lui promettant la mort. Deux jours après, ce même tract a été également déposé devant la porte de son domicile », apprend-t-on de l’ONG.
Ecrit en stylo rouge, ces tracts comportaient des dessins d’une machette et d’une serpette avec comme message : « Nous n’avons pas besoin de ton argent reçu quand tu as été primé pour ton travail de dénonciation des tracasseries des agriculteurs. Nous t’informons que nous allons te tuer… », écrit la même source qui relaie les mots des bourreaux.
Depuis lors, le journaliste et les membres de sa famille vivent en clandestinité craignant pour leur sécurité.
Pour JED, ces menaces sont inacceptables et mettent gravement en danger la sécurité des professionnels des médias déjà sous le choc depuis l’assassinat dans des circonstances non encore élucidées, le 7 août 2021, de Héritier Mangayene, journaliste à l’antenne locale de la Radiotélévision nationale congolaise.
Journaliste en Danger, cette ONG qui milite pour la défense des droits des journalistes demande alors, instamment au gouverneur militaire du Nord-Kivu, placée sous état de siège, de ne pas minimiser ces menaces et d’agir le plus rapidement possible pour éviter l’irréparable.
Djiress BALOKI/correspondant au Nord-Kivu