Nord-Kivu: le Syeco signe, pas de sécurité, pas d’activités scolaires à Beni

Les élèves des écoles de la ville de Beni manifestant contre l’insécurité devant la mairie.

Les activités scolaires sont suspendues jusqu’à une date ultérieure depuis le mercredi 10 octobre 2018 suite à la recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble de Beni (Ville et Territoire) au Nord-Kivu, à l’Est de la RD-Congo.
Les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Congo -SYECO- et Syndicat National des Ecoles conventionnées catholiques-SYNECAT- ont décidé ainsi lors de leur assemblée extraordinaire tenue en ville de Beni, conditionnant la reprise des cours par l’instauration de la sécurité dans cette partie du pays secouée par une insécurité grandissante suite à l’activisme des groupes armés, entre autres les présumés rebelles des Forces démocratiques alliées -ADF-.
«Après la réunion tenue aujourd’hui, mercredi, les enseignants décident de suspendre les cours au sein de leurs écoles respectives jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie de Mavivi jusqu’à Kainama où les civils sont tués, enlevés… Et, les enseignants sont écœurés par ces actes», a déclaré Mwami Bulemo, Secrétaire Exécutif du Syeco en territoire de Beni.
Les enseignants sauront qu’il y a une quiétude sur l’étendue de Beni dans le cas où les massacres et les enlèvements des civils ne seront plus rapportés.
«Nous saurons qu’il y a sécurité lorsque nous verrons la population aller, puis retourner de leurs champs. Mais aussi, dans le cas où nous passerons des nuits paisibles dans nos résidences», a-t-il ajouté.
Il faut noter que les activités scolaires restent paralysées en ville de Beni depuis le mardi dernier. Cette situation est consécutive à des manifestations des rues des écoliers et élèves qui réclament la paix à Beni et le respect du calendrier scolaire en cours. Pour la manifestation de mercredi, notre source confirme la mort par balle d’une élève de 15 ans et de plusieurs autres blessés. Ces apprenants ont été victimes lors de la dispersion des manifestants par les éléments de la police appuyés par l’armée qui ont recouru aux bombes à gaz lacrymogènes et des coups de balles pour contenir les manifestants en colère.
Depuis près de deux semaines, la commune de Ruwenzori de la ville de Beni s’est déjà vidée de sa population. Cela après des attaques répétitives des assaillants dans cette région.
Djiress BALOKI depuis Butembo

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