Deux personnes tuées, 5 motos et 5 véhicules réduits en cendre. C’est le bilan qui rappelle l’attaque d’un convoi de l’ONG TEARFUND. Le fait remonte dans la nuit de dimanche à lundi 1ier juillet 2024 en cellule Kiviri dans la partie sud-Est de Butembo, au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.
Dans ce quartier périphérique de Butembo, l’incident sécuritaire est attribué aux jeunes qui font des patrouilles la nuit, à cause de l’insécurité, d’après des sources civiles sur place. D’après le récit d’un habitant du coin, les 5 véhicules transportant le personnel revenaient de Lubero pour Butembo avant d’être stoppés en hauteur de Kiviri-Bané.
Quelques minutes après, les passagers ont été soumis à l’interrogatoire à propos de leur mission dans la zone aux heures nocturnes. « Mais le staff n’a pas su se défendre », selon notre source.
Du coup, la colère est montée dans le chef de la milice décidant alors de mettre du feu sur les « 5 véhicules, et 5 motos marque AG qui étaient en bord d’un pickup ».
Un feu qui n’a pas du tout épargné les vies humaines. « Deux agents sont alors décédés, calcinées sur le lieu du drame ». « Les autres membres de l’équipe ont su se sauver des griffes de leurs bourreaux, selon le Maire de Butembo.
Tearfund, très active dans la région, a décidé d’évacuer « sa logistique et son staff de la zone de Lubero » à la suite de l’avancée des rebelles du M23, alors que l’ONG y exécutait un projet en faveur de la communauté locale, apprend-t-on d’un agent de l’organisation humanitaire.
Jusqu’aux heures d’après-midi, la situation était confuse dans cette zone, où la population vide leurs habitants pour se mettre à l’abri avant l’intervention de l’armée ou de la police.
Depuis un moment, des tracts circulent dans les réseaux sociaux appelant les ONGs internationales à quitter le Grand Nord suite à leur appui « présumé » aux rebelles de l’ADF et du M23.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
