Nord-Kivu : massacres de plus de 20 civils à Rutshuru

Plus d’une vingtaine des personnes ont été tuées mardi 21 juin 2022 par le M23 et leurs alliés « soldats rwandais, » indique la coordination de la société civile du territoire de Rutshuru, Nord-Kivu, à l’Est de la RDC mercredi dans une déclaration. La tuerie a visé des civils dans les villages de Ruvumu et Kashari, note le document.

Les victimes ont été, pour la plupart, exécutées par balles, machettes et d’autres par poignards. « Ce massacre, que nous considérons comme un crime de masse, crime contre l’humanité…vient s’ajouter à celui commis par ces mêmes groupes en larguant des bombes sur une école « l’institut Saint Gilbert de Biruma » qui avait causé la mort de deux enfants et un blessé grave le 10 juin 2022 vers 16 h30 », rappelle la société civile.

Dans cette zone, notre source témoigne l’occupation de plusieurs entités par le M23 parmi lesquelles Bunagana, un grand poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda, à une soixantaine des kilomètres de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

« Le gouvernement congolais doit assumer ses responsabilités de protéger sa population contre ses agresseurs qui ne jure que sur l’extermination de la population congolaise… », alerte la société civile

Aux Nations-Unies, l’union européenne (UE), l’union africaine (UA) et d’autres organismes, les leaders locaux les sollicitent pour « diligenter en urgence une enquête sur les crimes perpétrés par le M23 et son allié et de ne pas se limiter sur les simples condamnations, mais souhaitent-t-ils : de prendre des sanctions contre les dirigeants rwandais et M23 pour décourager le plan d’extermination de la population en cours d’exécution ».

Dans le même document, la société civile appelle la population à « continuer à promouvoir la cohabitation pacifique et à ne pas céder aux propos xénophobes véhiculés sur les réseaux sociaux’’.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ journaldesnations.net