Au moins 5 civils tués et une dizaine des portés disparus, c’est le bilan d’une incursion des hommes armés la nuit du mercredi à ce jeudi 21 février dans le quartier Ndosho, en commune Karisimbi de la Ville de Goma, au Nord-Kivu.
D’après la coordination urbaine des Forces vives du chef-lieu du Nord-Kivu, l’insécurité qui a élu domicile à Goma serait due à l’inefficacité du comité de sécurité.
«Nous avons des services de sécurité de l’ANR, nous avons la DGM, nous avons la Police de Proximité, la Police-Militaire, ils sont nombreux dans le camp, dans leurs bureaux de service mais ils échappent à la sécurité. Nous nous demandons, est-ce qu’il n’y a pas une main noire là dedans? Mais aussi des méthodes non cohérentes pour bien gérer les périphéries et les villes », s’inquiète Marion Ngavo, Président de la Société Civile de Goma.
Par la même occasion, la société civile demande dans l’urgence au Maire de Goma et son comité urbain de sécurité d’organiser les réunions de sécurité dans les quartiers ciblés par les assaillants afin d’y poser des comités de suivie et de patrouille.
En outre, Marion Ngavo plaide pour la sécurisation de la ceinture du Parc National des Virunga et celle qui sépare la ville et le territoire de Nyiragongo, dans le but d’endiguer ce fléau.
Des sources concordantes rapportent que les kidnappés seraient conduits dans le Parc National des Virunga. Les preneurs d’otages exigeraient le paiement d’une rançon avant toute libération.
Pour rappel, en date du 9 février, 8 autres civils ont trouvé la mort par fusillade et coup des machettes dans le quartier Mugunga, de la même ville.
Djiress BALOKI/correspondant Grand Nord