Les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Congo, comité de Butembo ont formulé le vœu de reprendre les activités scolaires en ville de Butembo pour ce lundi 5 novembre, après une semaine d’arrêt, dans le cas où leurs revendications seront prises en compte par le gouvernement congolais.
Les chevaliers de la craie l’ont révélé vendredi 2 novembre à travers une rencontre extraordinaire organisée par la coordination urbaine de la société civile de Butembo, à laquelle ont pris part les représentants des associations des parents d’élèves issus des écoles publiques et privées.
Passant en revue la situation sécuritaire sur l’ensemble de Beni, à la base de la suspension des cours dans la Région, les participants ont toutefois exprimé leur inquiétude suite à l’accentuation de l’insécurité par l’ennemi, avec un objectif, d’après eux, “l’occupation des terres des autochtones ”.
« Face à cette situation, beaucoup d’enseignants, parents et élèves ont perdu leur vie, et nombreuses familles se sont déplacées avec des élèves et des enseignants. Ainsi, le fonctionnement des institutions scolaires devient difficile », ont-ils déclaré.
Recommandations des enseignants
Dans leur communiqué final, les syndicalistes ont appelé les autorités chargées de la sécurité, d’arrêter des mesures urgentes pour la sécurisation des zones abandonnées en mettant, je cite :« une ceinture de sécurité mixte FARDC-FIB de la Monusco sans délai en vue de permettre la reprise des cours dès ce lundi 05 Novembre 2018 », fin de citation.
En outre, ils ont invité le ministre national de l’éducation de se rendre en Province du Nord-Kivu II afin de s’imprégner des conditions difficiles de fonctionnement des institutions scolaires, dans le but de mener un plaidoyer urgent auprès de ses collègues en charge de la sécurité et de la défense ainsi que leurs partenaires en matière sécuritaire.
Quant aux partenaires de l’éducation notamment l’UNICEF et l’UNESCO, les enseignants les ont exhorté d’avoir un regard actif sur la précarité des conditions d’enseignement devenues invivables dans cette Région.
« La cessation des cours en Province Educationnelle Nord-Kivu II n’est pas une grève, mais un moyen légitime de revendication du droit à la protection des vies humaines contre les assauts de l’ennemi et dans les conditions de travail propices et sécurisées»
Il faut rappeler que les enseignements sont suspendus depuis une semaine au sein des écoles primaires et secondaires en ville de Butembo. Cette décision des professionnels de la craie s’inscrit dans le cadre de compatir avec leurs collègues de Beni, victimes de la persistance de l’insécurité dans cette partie du pays depuis plusieurs décennies.
Djiress BALOKI (Grand Nord)
