À travers un communiqué publié le lundi 3 juin, le Ministère congolais de la Santé publique soutient la décision du Conseil d’Administration de la Banque Mondiale d’approuver «un financement de 502 millions de dollars US» pour le projet multisectoriel de santé et de nutrition en République Démocratique du Congo.
«Le projet multisectoriel vise à fournir des paquets intégrés de soins de santé primaire et communautaire ainsi que des services de nutrition et de planification familiale dans quatre provinces prioritaires, à savoir le Kwilu, le Kasaï Central, le Kasaï et le Sud-Kivu. Ces quatre provinces font partie des 9 provinces prioritaires dans lesquelles le nombre d’enfants souffrant de malnutrition chronique est le plus élevé sur le territoire congolais», fait savoir le Ministre de la santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga.
Et de renseigner: « La malnutrition, qui touche près de 6 millions d’enfants congolais, est la principale cause du retard de croissance des enfants en RDC. Environ 42% des enfants congolais sont en retard de croissance et souffrent d’un développement cognitif et physique sous-optimal. Et la malnutrition infantile est la cause de près de 45% des morts chez les enfants de moins de 5 ans ».
Attentes du gouvernement Congolais
À l’en croire, il s’agit du premier projet d’envergure pour la prévention de la malnutrition en RDC. La malnutrition chronique et la malnutrition aiguë constituent un réel frein pour le développement humain et économique de la Nation congolaise. la validation de ce projet, poursuit-il, est l’aboutissement de plus d’un an et demi de travail entre les équipes du Ministère de la Santé et de la Banque Mondiale. « Notre objectif commun est de faire en sorte que tous les enfants congolais, sans exception, puissent réaliser pleinement leur potentiel».
En outre, ledit projet devrait toucher 1,5 millions de femmes enceintes et allaitantes (soit 20% du total de la RDC) et 2,5 millions d’enfants de moins de cinq ans (soit 20% du total de la RDC) sur une période de 5 ans. Par ailleurs, 200.000 femmes en âge de reproduction seront également couvertes par des services de planification familiale.
Dans sa communication, le Ministère de la santé pense que l’initiative contribuera à améliorer le statut nutritionnel ainsi que le développement physique et cognitif des enfants bénéficiaires. «Sur le long terme, cela devrait se traduire par une augmentation de la productivité lorsque les enfants atteindront l’âge adulte, une augmentation des salaires et des revenus pour les individus et les ménages», estime-t-il.
Djiress BALOKI