A l’instar des autres pays africains, la RDC a célébré vendredi 16 juin, la Journée de l’enfant africain autour de la question des droits de l’enfant dans l’environnement numérique. Le clou de la commémoration à Kinshasa est le lancement officiel de la quinzaine d’activisme des droits de l’enfant par l’envoyée du ministre en charge du genre, famille et enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko.
Pour cette édition 2023, le gouvernement congolais a choisi une école de la périphérie pour cette commémoration. Appelée à d’autres urgences étatiques, la ministre du genre, famille et enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko était représentée par la secrétaire générale de son administration. Devant les élèves du Lycée Sainte Germaine du quartier 7, de la commune de Ndjili, dans le district de la Tshangu, la secrétaire générale, Esther Kamwanya a au nom de la ministre de tutelle, salué les efforts engagés par le gouvernement congolais dans la promotion et protection des droits des enfants.
Enfant, acteur de changement
Poursuivant son discours, elle a invité les institutions, les comités et les familles, les chefs et les chefs religieux, les enfants entant qu’acteurs de changement positif à agir dans un contexte multidimensionnel, pour le changement. Elle a indiqué que le gouvernement de la République s’attèle à combattre les causes sociales, économiques, culturelles et traditionnelles qui font que l’enfant reste dans une situation critique.
« Car en raison de son incapacité l’enfant a besoin d’une protection et des soins spéciaux. Puisse nos enfants utiliser en bon escient les techniques de la nouvelle technologie pour l’acquisition de nouvelles connaissances », a souhaité madame la secrétaire générale au Genre. S’engageant pour le compte de la ministre du genre, elle a intériorisé toutes les demandes des enfants et leur a promis l’accès facile au numérique.
» Au nom de son Excellence, Madame la Ministre du Genre, Famille et Enfant, je voudrais vous dire que je m’engage aussi pour la protection de l’enfant. Je peux vous dire au nom de son Excellence, Madame la Ministre que toutes les recommandations qui ont été faites été formulées ce matin vont être examinées et auront certainement des réponses appropriées « , a déclaré Esther Kamwanya.
Il faut relever que d’entrée de jeu, le bourgmestre de N’Djili s’est dit honoré et a a salué l’initiative de célébrer cette journée dans sa juridiction. Il a à cette occasion remercié le Chef de l’État et le gouverneur de la ville de Kinshasa, pour diverses réalisations dont la gratuité de l’éducation de base et l’opération de lutte contre l’insalubrité à Kinshasa.
Un autre moment fort de cette journée, c’est l’animation tenue par l’artiste » Café Dodo », qui a plongé les enfants dans une atmosphère chaleureuse. La phase des interventions s’est poursuivie avec les différents acteurs du secteur de la défense des droits de l’enfant.
Le numérique en faveur de l’enfant
A ce titre, la Représentante des enfants a pour sa part plaidé pour que tous les enfants congolais, sans discrimination puissent avoir accès au numérique. Après avoir demandé une minute de silence en faveur des enfants congolais qui meurent dans l’Est et à l’Ouest à cause de la guerre injuste que subit la RDC, Bienvenue Kamwanya a donné quelques avantages du numérique pour l’émergence des enfants congolais.
» En commémorant les massacres des enfants de Soweto, en Afrique du Sud, tués par balles par le régime de l’apartheid, simplement par ce qu’ils réclamaient le droit d’avoir accès à une éducation de qualité et étudier dans leurs langues, comme par une coïncidence de l’histoire, en ce moment des l’Est de notre pays sont entrain de perdre la vie à cause de l’insécurité et sont ainsi privés de leur droit », a-t-elle fait savoir.
Et d’ajouter: « Dans ce monde qui se numérise de plus à plus, il est primordial que tous les enfants aient un accès facile au numérique. Le numérique a tant d’avantages pour nous les enfants, notamment, il nous permet de jouir pleinement de notre droit à l’éducation, en permettant à un élève de faire des devoirs et exposés. Grâce au numérique, nous avons accès à plusieurs bibliothèques en ligne « , a déclaré à la presse l’avocate des enfants.
Pour leur part les leaders de la société civile et les élèves qui ont tous plaidé pour les droits des enfants et ont invité les autorités congolaises à réagir positivement en faveur des enfants congolais. Des partenaires du ministère du Genre, des leaders de la société civile et plusieurs enfants venus des différentes écoles de cette municipalité ont pris part active à cette journée de l’enfant africain.
La dite journée a pour objectif de commémorer le soulèvement des enfants de SOWETO en 1976 lorsque des milliers d’élèves sud-africains ont protesté contre l’utilisation par le gouvernement de l’apartheid de l’Afrikaans comme langue d’enseignement dans les écoles Bantou. Le soulèvement a entraîné la mort de centaines d’élèves et est considéré comme un tournant dans la lutte contre l’apartheid.
De nous jours, la Journée de l’Enfant Africain est l’occasion de célébrer la réalisation des droits de l’enfant africain selon la Charte Africaine des droits et du Bien Etre de l’Enfant et de les sensibiliser aux défis auxquels ils sont confrontés.
Christiane EKAMBO