Le départ de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo ( Monusco) du territoire congolais devient irréversible et imminent. La voie qui doit conduire à ce retrait est déjà bien tracée par les deux parties. La Signature de la note déterminant le plan de départ de la Monusco est intervenue ce mardi 21 novembre à Kinshasa entre le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie, Christophe Lutundula et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita.
Cette note planifie le retrait progressif de la Monusco avec un chronogramme complet du désengagement à partir du mois de décembre 2023 en commençant par le départ des troupes, suivi des autres services.
Le ministre des Affaires étrangères a qualifié ce retrait de progressif, ordonné et accéléré.
« Il faut que ce soit un modèle de retrait qui va nous donner davantage de respectabilité internationale, et qui va contribuer à améliorer l’image de notre pays. Ce document contient un volet plan de désengagement de la force, et un volet de transfert des responsabilités et charges de la MONUSCO vers le gouvernement. Il y a aussi un mécanisme d’évaluation trimestriel pour nous permettre de faire un état des lieux régulier et minimiser toutes les ruptures brutales qui pourraient créer un vide sécuritaire », a déclaré M. Christophe Lutundula.
De son côté la cheffe de la Monusco a remercié les partenaires congolais pour la signature de ce plan de désengagement qui marque l’aboutissement d’un long processus. Et de poursuivre : « Nous restons déterminés à travailler avec les autorités congolaises en vue d’un retrait accéléré de la MONUSCO qui consolide les acquis obtenus pendant la présence de la Mission en RDC. Nous avons travaillé conjointement et dans un esprit constructif de collaboration et de respect mutuel pour atteindre ensemble cet objectif fixé par le Conseil de Sécurité », a pour sa part indiqué Mme Bintou Keita.
En septembre dernier au siège des Nations Unies, le Chef de l’Etat congolais, S.E. M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son Vice-Premier ministre, Ministre des Affaires étrangères et Francophonie, M. Christophe Lutundula, ont tour à tour réitéré la volonté du pays d’accélérer le retrait de la MONUSCO de la RDC à partir de décembre 2023.
C’est à la suite de la Déclaration du 16 octobre 2023 du Président du Conseil de Sécurité que ce plan de désengagement a été élaboré par des équipes techniques du gouvernement et de la MONUSCO. Il sera mis en œuvre conjointement en trois phases avec le soutien des partenaires internationaux et nationaux de la RDC.
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Il convient de rappeler que c’est depuis 2018 que la RDC avait annoncé le retrait de cette mission sur son territoire , par sa résolution du 27 mars 2018, le Conseil de sécurité avait fixé le début du retrait de la Monusco à l’horizon 2024. La RDC avait souhaité que le début du retrait des troupes de la mission de l’ONU dans le pays ait lieu à la fin de l’année en cours.
Blaise BOZENGE/journaldesnations.net