C’est une femme sans défense qu’on a vu trainée à terre, bras retournés et ligotés par des policiers dans une vidéo d’une minute et 24 secondes, devenue virale ce jeudi 5 octobre.
Dans cette vidéo, Fryde Kelekele accepte le martyr pour ses enfants. « Pour mes enfants, j’accepte d’aller en prison », crie-t-elle alors qu’elle est tyrannisée par des éléments de la police.
Une scène de maltraitance signée Pandatimo, Professeur de Droit Magistrat et juge au Tribunal de Commerce de Kisangani, l’époux de la victime.
Le professeur, chef de Département de droit économique, a non seulement ordonné la bastonnade de sa femme, mais il a également filmé la scène à l’Université de Kisangani. Selon des informations recoupées, le couple serait eninstance de divorce.
Aussitôt saisie de cette situation, la gouverneure de la Tshopo, Madeleine Nikomba a répondu à l’appel des organisations féminines et de défense des droits humains : «Le PG Kisangani vient de signer un mandat d’amener contre lui. Pandatimo est déjà à la cour d’appel de Kisangani, l’audience va bientôt commencée en procédure de flagrance. Les policiers sont en état d’arrestation ».
Les policiers et leur commanditaire ont été jugés en procédure de flagrance en début de soirée.
Le Recteur de l’Université de Kisangani a de son côté, écrit au ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) pour demander la révocation de l’impénitent qui traîne derrière lui plusieurs dossiers de « viol » d’étudiantes, commentent les internautes.
La ministre Eve Bazaiba, grande défenseure de la cause de la femme qui se trouve à Kisangani a pris part à ce procès à la Cour d’appel de la Tshopo. Elle a qualifié ces actes de dégradants et inhumains. « Ma solidarité et compassion à cette femme victime d’actes dégradants et inhumains », a-t-elle écrit sur son compte twiter.